Cuba-Etats-Unis: Le Sun Sentinel demande l'impossible aux mafieux anti-cubains

Publié le par cubasifranceprovence

par Percy Francisco Alvarado Godoy (2 janvier 2016)

traduction Françoise Lopez

Les éditorialistes du Sun Sentinel ont publié aujourd'hui un éditorial intitulé “Pitiful lack of leadership on Cuban crisis” dans lequel il s'agit de prendre position au sujet de la situation actuelle de l'émigration cubaine illégale croissante vers les Etats-Unis et de l'action des congressistes traditionnellement impliqués dans les attaques médiatiques anti-cubaines qui, selon le journal, ont pris leurs distances envers ce phénomène.

Plusieurs thèses de cet éditorial mettent sur le tapis une réalité insoutenable: la politisation de l'actuel flux migratoire illégal qui sert de base à la Loi d'Ajustement Cubain a cessé d'être utile quand tout met en évidence que ce phénomène n'a rien de politique - sauf l'insolente manipulation médiatique de celui-ci par les ennemis de Cuba - mais qu'il obéit à des raisons purement économiques, ce qui ne le différencie pas des flux migratoires de citoyens d'autres pays pauvres d'Amérique Latine et du monde.

Après avoir manipulé certains chiffres et certains événements en relation avec le flux de migrants cubains illégaux vers les Etats-Unis - le retour et la capture de 1 334 balseros cubains, l'arrivée de 28 d'entre eux dans les îlots de Floride, les Cubains bloqués en Amérique Centrale en attente d'une solution et le chiffre non confirmé de 45 000 Cubains entrés illégalement dans le pays - les éditorialistes concluent avec la conclusion douteuse et qui pose question: "L'exode est stimulé en grande partie par la peur de ce qu'a changé la diplomatie entre nos nations sur la fin de la loi de la Guerre Froide qui donne aux Cubains un statut spécial d'immigration étant donné la dictature castriste".

Cependant, le reporter Mike Clary du Sun a pu prouver par des conversations avec les Cubains qui arrivent illégalement qu'ils ne se considèrent pas comme des réfugiés politiques et que leur arrivée aux Etats-Unis obéit, comme pour les migrants des autres pays, à la recherche d'une opportunité, "d'une vie meilleure, d'un meilleur travail et du rêve américain". Et l'éditorial met le doigt sur a plaie: "Cependant, la Loi d'Ajustement Cubain de 1966 continue à souhaiter la bienvenue à tous les Cubains comme s'ils fuyaient la persécution politique. Et comme l'a révélé récemment le Sun Sentinel, ils reçoivent presque immédiatement aussi les aides sociales." Il met en avant que ces personnes peuvent obtenir le statut de résident 366 jours après leur arrivée. Beaucoup d'entre elles, utilisant la nouvelle loi sur les visas commencent à aller et venir librement à Cuba, ce qui détruit l'argument qu'elles sont persécutées ou recherchées à Cuba.

Alors, l'éditorial s'interroge sur un fait: les représentants de la Floride au Congrès brillent par leur absence pour prendre position sur l'inefficacité et le faux sens de la Loi d'Ajustement Cubain.

Le Sun interpelle en particulier les congressistes Ileana Ros-Lehtinen et Mario Díaz-Balart parce qu'ils n'assument pas la première place face aux failles d'une politique inconsistante . Il semble que les éditorialistes aient oublié que ces gens ne l'assument pas par profit politique car ils s'obstinent à utiliser le thème de la migration pour attaquer Cuba et remettre en question le processus de rapprochement diplomatique entre les deux nations. De fait, ils se félicitent de ce phénomène et, politiquement, ne souhaitent pas prendre le risque d'être remis en question en prenant position à ce sujet. Bien au contraire, ils en reçoivent les éclats.

D'autre membres du Congrès, attachés à maintenir une vieille loi qui, à la longue, met en danger une migration légale, sûre et en ordre comme il est dit dans les accords migratoires entre Cuba et les Etats-Unis, ont pris cette même position. Le président de la Chambre, Paul Ryan lui-même, déclare qu'il n'est pas prudent de traiter ce sujet en cette année d'élections. Pour leur part, suivant le discours éditorial du Sun Sentinel, ni Marco Rubio, ni d'autres comme Bill Nelson ou Debbie Wasserman Schultz n'ont oris position publiquement à ce sujet.

A ce qu'il semble, selon le Sun Sentinel, les seules voix qui ont pris position à ce sujet - indépendamment des raisons personnelles et d'opportunisme politique de chacun - ont été l'ex gouverneur de Florida et candidat républicain Jeb Bush et le représentant fédéral Lois Frankel, un démocrate pour West Palm Beach. Tous deux sont d'accord sur le fait que cette loi doit être révisée et qu'il revient aux membres de la mafia anti-cuabine au Congrès de stimuler son abrogation ou sa révision.

L'équipe éditoriale du Sun Sentinel pêche par illusion en croyant que ces mafieux assis au Congrès et fervents ennemis de Cuba prendront une position contraire au maintient de la Loi d'Ajustement Cubain. Elle fait partie de leur commerce et est un instrument de leur guerre idéologique contre Cuba.

Source:

http://www.sun-sentinel.com/opinion/editorials/fl-editorial-refugees-gs1231-20151231-story.htm

Source en espagnol:

http://percy-francisco.blogspot.fr/2016/01/sun-sentinel-pide-los-imposible.html#more

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