Venezuela: Ce qui arrivera ou l'importance des médias dans le combat politique
par Asalia Venegas
traduction Françoise Lopez
Sans doute faut-il apprendre de l'histoire. Le Libérateur fut un maître de la guerre, un spadassin de la politique et un artiste de al confrontation. Dans les 10 premières années du XIX° siècle, il n'y avait au Venezuela qu'une publication La Gazette de Caracas. Le contrôle de celle-ci était vital pour les bandes rivales. Il était essentiel pour les révolutionnaires d'acquérir une imprimerie, ce que Bolívar qualifiait précisément d'"artillerie de la pensée".
En faisant tomber la Seconde République, l'armée patriotique se vit obligée d'émigrer vers Angostura - au sud du pays - dans ce qu'on a appelé l'exode vers l'Est. Là se concrétise le rêve de liberté de la communication de l'époque: on achète l'imprimerie et Le Courrier de l’Orénoque, le journal de l'indépendance du Venezuela, sort en juin 1818. Objectif: démentir les mensonges de la Gazette royaliste, contrecarrer l'ennemi et ne pas donner d'information qui affecterait l'armée patriote.
Ainsi, la Gazette sortait le vendredi et Le Courrier de l’Orénoque circulait le samedi, précisément dans la guerre de l'information, cela lui permettait de répondre aux infamies des espagnols. Un autre objectif: Le Courrier de l’Orénoque était publié en espagnol et en anglais pour faire arriver ses contenus à d'autres territoires. Le Libérateur indiqua: défendre a révolution de l'indépendance et ne laisser à l'ennemi aucune possibilité d'attaque.
Nous devons revenir à cet enseignement du grand Libérateur et à d'autres. Vingt-cinq jours après le 6 décembre ont suffi pour que l'opposition - enivrée par les résultats - s'emballe et dise tout ce qu'elle prétend faire - très rapidement - en marge de la Constitution. Abroger les lois organiques, nommer je ne sais combien de magistrats, satisfaire complètement les réclamations de FEDECAMARAS et de CONSECOMERCIO et contrôler, en bloc, le pouvoir Electoral et le pouvoir Citoyen.
Hermann Escarrá a fait quelques réflexions intéressantes sur ce qu'établit la Grande Charte en ce qui concerne cet emballement de l'opposition et a dit que "Rondón n'a encore jamais combattu" en faisant allusion au rôle joué par le général J.J. Rondon dans la Bataille du Pantano de Vargas en 1819, quand il a commandé la cavalerie des lanciers qui a donné la victoire aus patriotes presque déjà vaincus par les royalistes. L'histoire est instructive et la politique est une carte de navigation qui n'est pas linéaire, elle a de nombreuses ornières.
Source en espagnol:
http://www.eljoropo.com/site/asalia-venegas-lo-que-vendra/
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