Venezuela: La droite légitime d'avance les grèves dans les universités autonomes
traduction Françoise Lopez
Caracas, 14 janvier AVN.- Ce jeudi, en session ordinaire de l'Assemblée Nationale, a été approuvée la création d'une Commission spéciale dont el but est de réunir et de donner un pouvoir de nuisance aux fédérations des centres d'étudiants et des associations du syndicat des enseignants des universités autonomes du pays qui, pendant ces dernières années, ont pris des positions de fer contre l'Exécutif au point de sacrifier les classes des élèves de l'université.
Cette proposition, mise au point par le député Miguel Pizarro qui a affirmé que la nouvelle Assemblée Nationale assumera "la lutte des universités autonomes" qui, selon lui, sont "asphyxiées par le gouvernement national", a été approuvée par la majorité de droite au Parlement.
Le député Juan Requesens, l'ancien président de la Fédération des Centres Universitaires (FCU) de l'Université Centrale du Venezuela (UCV), a informé que mardi dernier, il a rencontré avec d'autres députés provenant de la "direction étudiante" les autorités de cet établissement pour planifier une stratégie législative en faveur de leurs intérêts.
Le député pour l'état de Táchira a assuré que le budget assigné et accordé par l'Exécutif national à ces établissements "n'est pas suffisant", c'est pourquoi il considère comme nécessaire une révision par l'Assemblée Nationale de la situation des universités autonomes.
Cette exigence a toujours été exprimée par les autorités universitaires qui, cependant, refusent de négocier avec le Gouvernement national une proposition de contrôle qui permette à l'Etat vénézuélien de vérifier l'usage et la distribution correcte des ressources et de déterminer ensemble les véritables besoins des établissements.
La position inflexible des autorités universitaires qui s'opposent à tout rendu de compte à l'Etat a été accompagnée par des actions de déstabilisation politique par la stimulation de grèves qui ont touché plus de 225 000 étudiants dans tout le pays.
Pendant le débat, le député du Grand Pôle Patriotique Héctor Rodríguez a réfuté l’argument de la soi-disant "asphyxie" des universités avec l'argument que "plus de 60% du budget que le Gouvernement Bolivarien investit dans l'éducation est destiné aux universités autonomes du pays bien que ces universités n'enseignent qu'à 15% des étudiants du Venezuela".
"La Révolution Bolivarienne a créé plus de 40 universités en démocratisant l'accès à l'enseignement supérieur et a augmenté le nombre d'étudiants qui est passé de moins d'1 million en 1999 à plus de 3 millions en 2015", a précisé le député socialiste.
Rodríguez a rappelé que plusieurs des députés qui font aujourd'hui partie de l'Assemblée Nationale ont été des dirigeants étudiants "pendant plus de 10 ans dans les universités et ils n'ont jamais terminé leurs études" en même temps qu'il a souligné que plusieurs d'entre eux, y compris Juan Requesens, ont participé activement en étant soutenus par les autorités universitaires, aux violences de rue connues sous le nom de guarimbas pendant les premiers mois de 2014 qui ont provoqué l'assassinat de 43 Vénézuéliens.
Avec la création de cette Commission spéciale, la droite parlementaire et les autorités des universités autonomes s'unissent en un bloc politique avec une légitimité" institutionnelle face au gouvernement national dirigé par le président Nicolás Maduro.
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