Venezuela: Le coup d'Etat parlementaire au centre de "l'ordre du jour législatif" de la droite
traduction Françoise Lopez
Caracas, 05 janvier AVN.- Empêcher d'agir le gouvernement légitime du président de la République, Nicolás Maduro, est le but que s'est fixé pour les prochains mois, depuis l'Assemblée Nationale, ce qu'on appelle la Table de l'Union Démocratique (MUD), dans les paroles du président du Parlement, Henry Ramos Allup.
Dans son premier discours après avoir prêté serment, Ramos a insisté sur le fait que les fonctions du chef de l'Etat, élu par un vote populaire en 2013, "peuvent cesser avant la fin de son mandat pour certaines raisons qui osnt dans la Constitution".
Pour cela, dans 6 mois à partir de l'installation de l'AN, la droite proposera "un moyen ou un système pour changer le Gouvernement par les voies constitutionnelles, nous le ferons", a-t-il souligné.
Bien qu'il ait insisté sur le fait que la nouvelle AN ne prétend pas faire obstacle au travail de l'Exécutif, il a déclaré clairement qu'il ne faciliterait pas les choses à Maduro qui a promulgué par la voie Habilitante - un autre mécanisme constitutionnel - des lois pour protéger le peuple face à la guerre économique organisée par des secteurs de l'oligarchie et pour avancer vers un nouveau modèle de production qui surmonte la dépendance aux revenus du pétrole.
"Nous n'allons pas accepter plus de lois habilitantes inutiles et inutilisables pour qu'elles alimentent cette espèce de raclage de marmite de dernière heure pour ne rien avoir fait et continuer à abêtir les gens (en disant) que par cette voie, ils vont résoudre les problèmes du pays", a déclaré Ramos en évoquant des instruments comme la Loi de l'Impôt sur le Revenu qui a été réformée et qui tapera sur le grand capital.
Bien que l'indépendance des Pouvoirs Publics soit un principe constitutionnel, il a insisté sur le fait que la droite, depuis l'AN, cherchera à le contrôler. Il a soutenu que ceux-ci "ne peuvent agir librement et encore moins quand certains de ces pouvoirs, illégalement constitués, prétendent, pour servir l'Exécutif, devenir une espèce de contrepoids à cette Assemblée Nationale".
"Quand je dis contrôler, je dis contrôler le Tribunal Suprême de Justice, celui-ci ne peut être indépendant et encore moins en étant constitué de façon nulle sur une décision qui a laissé le pays et le monde stupéfaits dans un acte perpétré pendant les derniers jours de l' Assemblée Nationale précédente, a-t-il dit en référence à l'élection des membres du Pouvoir Judiciaire en décembre dernier.
Ramos, de plus, a insisté sur l'approbation d'une "loi d'amnistie des prisonniers politiques" qu'ils prétendent promulguer pour mettre en liberté des gens comme Leopoldo López qui purge une peine pour sa responsabilité dans les violences survenues au début de 2014 dans le cadre du plan insurrectionnel intitulé "La Sortie" qui a provoqué l'assassinat de 43 Vénézuéliens et fait plus de 800 blessés.
Les rangs de la droite cherchent à mettre en liberté Antonio Ledezma et Daniel Ceballos, condamnés pour leur responsabilité dans les actes de déstabilisation pour renverser le Gouvernement constitutionnel du président Maduro.
Ramos a souligné que ni la Loi d'Amnistie ni la sortie "par les voies démocratiques" du Président de la République ne sont "négociables" pour la majorité parlementaire de droite qui a promis lors de sa campagne de se centrer sur le problème économqiue.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/golpe-parlamentario-centra-quotagenda-legislativaquot-derecha
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