Venezuela: Le diamant comme source de devises

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 29 janvier AVN.- Le Gouvernement national stimulera le développement de projets d'extraction de diamants dans l'Arc Minier de l'Orénoque, dans l'état de Bolívar dans le cadre de la construction d'un nouveau modèle économique de production socialiste auquel participeront à la fois des entreprises d'Etat, des entreprises privées et des entreprises de propriété sociale pour surmonter le rentiérisme pétrolier hérité des Gouvernements de la IV° République.

"Nous voulons transformer le diamant, comme tant d'autres difficultés de notre économie, en grand moteur de production de la nation qui va contribuer à la diversification de nos revenus en devises que nous recherchons", a déclaré Del Pino lors de son intervention à la seconde session de travail du Moteur Minier qui a eu lieu au siège de Petróleos de Venezuela (Pdvsa), à Caracas.

Il a déclaré que pour profiter du potentiel de l'arc minier de 116 000 kilomètres carrés qui s'étend du Guyana à la Colombie, l'Exécutif a prévu d'e passer des accords avec des entreprises nationales et internationales ainsi que l'établit le Loi Organique sur les activités d'Exploitation de l'Or et des autres minerais.

"C'est très clair: la plus forte participation du secteur privé est de 45%. il y a des mécanismes de financement que nous avons appliqué avec succès dans le domaine du pétrole que nous pouvons étendre au secteur minier", a-t-il assuré tout en appelant les chefs d'entreprises à "aller plus loin" et à ne pas se borner à la commercialisation mais à aller vers l'industrialisation du diamant.

Certificat de l'exploitation du diamant.

Del Pino a indiqué que pour avancer vers le processus d'exploitation et d'exportation légal du diamant, le Venezuela recevra les 11 et 12 février,la visite d'une délégation d'Arabie Saoudite qui évaluera les zones d'exploitation et mettra en évidence les mécanismes qui sont employés dans le processus d'obtention de ce minerai pour ensuite obtenir le certificat Kimberley.

Ce certificat constitue un contrôle des exportations et des importations de diamants bruts. Cette méthode établit que les pays producteurs doivent contrôler la production et le transport des diamants bruts de la mine au lieu d'exportation.

"L'objectif est d'avoir un diamant vénézuélien parfaitement commercialisable et parfaitement utilisable pour effectuer des transactions financières. Le but est que les entreprises puissent s'associer avec l'Etat vénézuélien et que les devises soient vendues à la Banque Centrale du Venezuela (BCV) comme la loi l'établit", a noté le titulaire du portefeuille des hydrocarbures qui était accompagné par le président de la BCV Nelsón Merentes et par le gouverneur de l'état de Bolívar, Francisco Rangel Gómez.

A ce sujet, le président de la BCV a souligné que le secteur minier est un domaine important pour stimuler la diversification économique.

"Nous devons faire un effort et aller dans les différents centres mondiaux expliquer le modèle qui est en train d'être construit pour diversifier l'économie. Nous devons montrer une carte du risque pays de telle façon que les investissements privés puissent se sentir plus en sécurité du point de vue de l'intérêt des crédits qu'ils paient et garantir que l'Etat puisse faire aussi des investissements soutenables", a commenté Merentes.

Pour cela, il a annoncé que dans les prochains jours, l'Exécutif annoncera aux entreprises nationales et internationales les plans stratégiques d'association mixte pour entreprendre des projets miniers.

"Le minier est très important. Le Venezuela possède 48 sortes de minerais entre les minerais métalliques, non métalliques et stratégiques. Les non métalliques sont utilisés pour toutes les eaux dans la construction et pour le Produit Intérieur Brut (PIB) et la génération d'emplois", a-t-il signalé.

Il a noté que si le Venezuela arrive à avoir à court terme une source de financement différente du pétrole, on pourra avoir "de meilleurs capacités de réserves et certainement les investisseurs vont voir notrepays avec moins de risque", ce qui pourrapermettre d'avoir de meilleures possibilités de financement dans l'avenir.

Réserves de minerais

Pendant cette rencontre, le ministre Del Pino a informé qu'il existe actuellement "un processus de certification des réserves de minerais en marche dans l'arc de l'Orénoque" qui comprend aussi d'autres minerais comme l'or, le coltan, le fer, entre autres. Dans cette zone, selon des rapports récents, il existe des réserves de l'ordre de 7 000 tonnes d'or, ce qui équivaut à une réserve pour 70 ans.

"Il y a un processus d’invitation pour que les entreprises accompagnent le Ministère dans le processus de certification de ces blocs par un memorandum d'entente qui va circuler pour le faire connaître et qui va permettre que vous travailliez avec nous à la certification des réserves", a-t-il annoncé.

De même, il a souligné que selon des rapports récents, cette région a des réserves de l'ordre de 7 000 tonnes d'or, suffisantes pour en extraire pendant les 70 prochaines années, c'est pourquoi l'Etat reçoit des propositions pour mettre en place "un plan de développement et d'exploitation des minerais qui est parfaitement conforme à la Loi".

Sécurité et développement

Le ministre du Pétrole et des Minerais a annoncé que le Gouvernement national, conjointement avec les Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB), renforcera les travaux de sécurité territoriale dans l'arc minier pour faciliter et protéger les travaux d'extraction des minerais.

Il a indiqué qu'on est en train de réviser les mécanismes qui permettraient de " renforcer et d'établir le rôle des Forces Armées" pour combattre la contrebande et l'exploitation illégale.

Source en espagnol:

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