Venezuela: Le Tribunal Suprême de Justice condamne de nouveaux actes d'ingérence de la Cour Suprême du Chili
Correo del Orinoco, 31 décembre 2015
traduction Françoise Lopez
Le Tribunal Suprême de Justice (TSJ) a condamné mercredi un nouveau document de la Cour Suprême du Chili qui conserve un lien avec le texte du 18 novembre dernier dans lequel les décisions prises par le tribunal suprême du pays sont remises en cause.
Une lettre, publiée par cette institution judiciaire chilienne le 18 novembre dernier demandait instamment à la Commission des Droits de l'Homme de l'Organisation des Etats Américains (OEA) d'agir au Venezuela pour défendre Leopoldo López et Daniel Ceballos dont le Venezuela viole soi-disant les droits.
Ce mardi, une nouvelle déclaration du tribunal chilien exhorte la Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH) à intercéder en faveur de López y Ceballos, laissant sans effet un recours du Conseil de Défense de l'Etat (CDE) qui cherchait à annuler l'action de la Cour Suprême pour intervenir dans l'affaire des hommes de drotie vénézuéliens, informe EFE.
"Cette nouvelle action Cour Suprême Chilienne contre l'Ordre Juridique International viole à nouveau les principes de non intervention, d'autonomie, d'égalité des droits et de libre détermination des peuples", déclare le TSJ dans un communiqué.
De même, le texte du TSJ signale que cette nouvelle attaque "contredit les principes de base des droits que paradoxalement, ils cherchent à protéger" et que la justice vénézuélienne agit "précisément en préservant les droits de l'homme, étant ainsi un véritable Etat garant des droits de l'homme".
En plus de condamner l'acte d'ingérence et d'exiger le respect du Venezuela, le Tribunal Suprême du pays a indiqué qu'il empêchera "tout attentat contre la dignité de la République, c'est pourquoi jamais, en aucune circonstance, il ne répondra aux prétentions déplacées et intolérables d'autres nations".
López, représentant du parti d'extrême droite Volonté Populaire, s'est rendu aux autorités le 18 février 2014 après avoir promu un plan de coup d'Etat connu comme "La Sortie" qui a fait 43 morts par assassinat, plus de 800 blessés et causé des dommages matériels innombrables comme l'incendie de centres de santé, d'universités et de centres d'études, d'unités de transport public et de centres de distribution d'aliments.
Après avoir été jugé, il a été condamné à 13 ans de prison pour les délits d'instigation publique (à la violence), de dommages aux biens, incendie et association de malfaiteurs. Il purge sa peine au Centre National de Détention Militaire à Ramo Verde, dans l'état de Miranda, où il aune cellule personnelle, des toilettes privées, où il est nourri tous les jours, a à sa disposition du matériel électronique, la ventilation, un four à micro-ondes, un salon de lecture, des espaces pour faire des exercices, en plus de recevoir la visite de sa famille sans restrictions.
Pour sa part, Ceballos fait l'objet d'une mesure préventive d'assignation à résidence pour raisons de santé depuis août dernier. L'ex maire de San Cristóbal, état de Táchira, a été arrêté en mars 2014 et incarcéré au Centre National de Détention Militaire à Ramo Verde, dans l'état de Miranda, pour ne pas avoir respecté une sentence du TSJ.
Cet organisme avait émis une sentence qui lui ordonnait ainsi qu'à d'autres maires de municipalités gouvernées par l'opposition, de garantir la paix et l'ordre public de San Cristóbal, une ville qui était assiégée dans les premiers mois de l'année dernière par des groupes violents qui y ont organisé les guarimbas dans le cadre de La Sortie.
Ceballos a refusé de garantir la paix des citoyens et en tant que maire, il a ouvertement fomenté des actes de violence contre la population de Tachira.
T/AVN
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