Cuba: Les invités surprenants du dîner de l'Elysée autour de Raul Castro
Le premier jour de la visite officielle du leader cubain Raul Castro à Paris s'est conclu par une dîner au Palais de l'Élysée. Parmi les invités : membres de l'opposition, industriels, représentants du cinéma et même… David Guetta !
21. C'est le nombre d’années qui se sont écoulées depuis la dernière visite d’un président cubain en France. Après Fidel Castro en 1995, c’est donc son frère cadet Raul, désigné successeur officiel en 2008, qui a posé le pied à Paris hier, dans le cadre d’une visite d’État de deux jours. Et pour cette réception très spéciale, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands, réservant tous les honneurs à Raul Castro : visite privée le matin, cérémonie sous l’Arc-de-Triomphe, descente des Champs-Elysées en voiture escorté par la garde Républicaine et dîner organisé en son honneur le soir à l’Élysée. Le dirigeant de l’île communiste a ainsi vu le tapis rouge se déplier devant lui.
Le dîner a cependant pris des allures particulières, puisque de nombreuses célébrités ont été conviées par François Hollande. Et certaines invitations ont paru pour le moins étonnantes. A l’instar par exemple du célèbre DJ français, David Guetta. Mais n’y voyez pas un choix totalement fortuit. Son lien avec Cuba ? Un immense concert en prévision sur l’île des Caraïbes. Mais aussi, une liaison rendue officielle avec le jeune mannequin cubain de 22 ans, Jessica Lendon. Le couple a débarqué au Palais de l’Elysée main dans la main, parfaitement apprêté, lui avec un impeccable costume aux tonalités sombres, elle portant une robe moulante grise à motifs et un par-dessus noir.
Du côté de la scène musicale encore, la chanteuse et interprète du célèbre titre Hasta siempre à la gloire de l’ancien révolutionnaire et théoricien marxiste cubain « Che » Guevarra en 1997, Nathalie Cardone, a aussi fait le déplacement. Dans ses pas, il y avait par ailleurs des représentants du cinéma, notamment les réalisateurs Christophe Barratier et Costa Gavras, invités surtout pour leur soutien actif au festival du film français de la Havane. La jolie et blonde actrice belge Virgine Efira était aussi de la soirée et s’est présentée toute souriante dans la cour du Palais, habillée d’une robe noire et montée sur talons aiguilles.
Question chaussures, elle a surement eu l’occasion d’échanger avec un spécialiste du genre, en la personne de Christian Louboutin. Le célèbre chausseur a d'ailleurs été vu récemment au bras de l’ex-première dame, Carla Bruni-Sarkozy, au défilé haute couture Schiaparelli.
Chez les politiques, le panel d’invités était également très large, ce qui a eu le mérite de surprendre. Si les attendus ministres comme Laurent Fabius, Ségolène Royal, Fleur Pellerin, Marisol Touraine ou encore Michel Sapin ont évidemment répondu présents à l’événement, la présence d’élus de droite était toutefois plus remarquée. Parmi eux, il y avait notamment l’actuel président du sénat Gérard Larcher, mais aussi l’ex-ministre des sports et actuel député LR dans les Yvelines, David Douillet. A gauche, on a retrouvé le sénateur du Val-d’Oise et ancien dirigeant communiste Robert Hue, mais aussi et surtout le toujours très vindicatif Jean-Luc Mélenchon, d’ordinaire si critique envers le président François Hollande, qu'il jugeait comme « le nom de toutes nos misères » dans une interview pour le JDD pas plus tard que ce week-end…
Sur le plan des industriels plus généralement, certains hauts représentants ont également été aperçus au Palais de l’Élysée hier soir, pour accompagner la venue de Raul Castro et contribuer au rapprochement diplomatique entre la France et Cuba. Outre le dirigeant de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière, il y avait aussi le patron de la SNCF, Guillaume Pépy. Leur présence, couplée à celle d’autres dirigeants d’entreprises et de personnalités reconnues dans des secteurs dominants, à l’instar de l’architecte hyper-actif Jean Nouvel, était d’autant plus importante que Paris compte bien s’inscrire comme futur partenaire économique majeur de la Havane, en vue de la levée de l’embargo américain et des possibilités d’ouverture de l’île sur le marché mondial. Une série d’accords a d’ailleurs été signé hier, en amont de ce dîner décidément très particulier et éclectique.
Précisons pour finir qu'un couac a cependant porté un certain discrédit sur les services de l'Élysée, qui ont convié les filles de Jacqueline Sauvage au lendemain de sa remise gracieuse de peine, avant de se rétracter. La raison avancée est une simple « erreur administrative ». Pour corriger la méprise, l'Élysée a cependant ajouté que Sylvie, Carole et Fabienne Marot seraient bel et bien reçues par François Hollande, mais à une autre date.