Venezuela: Au Venezuela, il n'y aura pas d'impunité
traduction Françoise Lopez
Caracas, 27 février AVN.- Le président de la République, Nicolás Maduro, a affirmé samedi que la loi criminelle pour permettre l'impunité que promeuvent les fractions de la droite à l'Assemblée Nationale ne sera jamais approuvée par l'Exécutif car c'est ce Pouvoir qui est la protection du peuple face aux attaques permanentes de l'opposition créole.
"Il ne va pas y avoir d'impunité, mon seul objectif en tant que président de la République est la justice", a souligné le Chef de l'Etat de la Caserne San Carlos, située à Caracas, où il participait au Congrès de la Patrie dans son chapitre Mouvements et Activités des Droits de l'Homme avec les victimes et les familles des victimes des disparitions et des tortures commises dans le pays de 1958 à 1998 et des organisations et des défenseurs des Droits de l'Homme des victimes du Coup d'Etat des 11, 12 et 13 avril 2002 et des guarimbas du 14 avril 2013 et de février 2014.
Sur Venezolana de Televisión, Maduro a dénoncé le fait que la loi que propose la droite vénézuélienne à l'AN "abolit tout le Code Pénal et toute la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela pour pardonner aux terroristes qui ont posé des bombes, pour pardonner aux assassins qui ont avoué et ont été reconnus coupables qui ont tué des officiers des Forces Armées, des hommes et des femmes du peuple, pour pardonner à des gens qui ont posé des câbles barbelés et assassiné d'humbles travailleurs motorisés du pays, pour pardonner à des voleurs qui ont été les patrons de banques privées et ont volé des milliers de comptes d'épargne et de familles vénézuéliennes."
La loi d'impunité présentée par le parti de droite Un Nuevo Tiempo cherche à rendre sans effet les sanctions pénales contre des délits comme l'instigation à la haine pendant le coup d'Etat de 2002, l'angoisse provoquée par la diffusion de fausses informations, le barrage de voies publiques, les dommages aux biens, aux systèmes de transport, aux services publics, informatiques ou de communication, à la fabrication et à la fourniture d'engins explosifs et à l'utilsiation de mineurs dans l'exécution des délits.
Devant cette action, le Chef de l'Etat a appelé à l'union et à la défense des droits de l'homme. "Ici, personne ne se croise les bras. L'heure est venue de lutter pour les droits de l'homme, de lutter pour la totale défense de la justice et pour la Constitution et le cri du peuple dans la rue doit être "Justice!".
"IL ne peut pas y avoir d'impunité et nous, nous devons garantir qu'il y ait une reconnaissance des victimes, c'est la première chose, le soutien et le dédommagement des victimes et de toutes leurs familles, la justice totale avec les responsables des assassinats, la vérité complète pour qu'il y ait la paix", a ajouté le Président.
Il a ajouté qu'"il y a 27 ans, le décret de suspension des garanties qui aprécédé le massacre des quartiers, des hameaux, des villes et des villages du Venezuela, c'est un député nommé Henry Ramos Allup qui l'a présenté devant le Congrès et 27 ansplus tard, il est à la tête des forces contre-révolutionnaires de l'oligarchie qui menacent le peuple à nouveau de lui enlever ses droits".
Protection des victimes et des familles
Maduro a dénoncé le fait que la droite, avec l'ambassade des Etats-Unis au Venezuela, est en train d'essayer de "toucher et d'acheter les familles et les victimes" des guarimbas et du plan La Sorite exécuté par l'opposition vénézuélienne pour faire disparaître les preuves des assassinats et des violations des Droits de l'Homme survenus dans le pays et qui sont de la responsabilité des fractions de la droite nationale.
Il a commenté que la droite "quand elle est en dehors du pouvoir politique comme c'est le cas et ce sera le cas pendant de longues années au Venezuela, utilise le terrorisme, la persécution nationale et internationale pour qu'il n'y ait ni témoins ni témoignages ni preuves contre les assassins des guarimbas de 2014."
De même, le Président a approuvé le Plan National des Droits de l'Homme 2016-2019 par lequel l'Etat vénézuélien protègera, défendra et fera justice à la population vénézuélienne qui fut et a été victime des actions de déstabilisation de la droite tout au long de la épriode républicaine du pays.
Le Chef de l'Etat a déclaré que tous les pouvoirs de l'Etat doivent être subordonnés à ce plan et le mettre en oeuvre obligatoirement. Il sera transformé en Loi pour, en plus de protéger le peuple, être le principal bouclier contre la loi criminelle d'impunité.
Il a assuré que ce plan sera "le bouclier le plus puissant" contre la "Loi d'Amnistie" que propose l'opposition à l'Assemblée Nationale et il a ajouté qu'"eux (la droite), ils approuvent une loi criminelle et moi, j'approuve un Plan National des Droits de l'Homme. En respectant la loi, la Constitution, en respectant les droits de l'homme".
Il a expliqué que le Plan National des Droits de l'Homme 2016-2019 contient 213 actions divisées en 5 axes. Le premier cherche à renforcer l'éducation et la culture des droits de l'homme tandis que le second est orienté vers le renforcement des institutions pour les "rapprocher des gens".
Le troisième point cherche à donner un rôle actif au peuple et à utiliser les bases de missions pour promouvoir l'éducation dans le domaine des droits de l'homme.
Il a ajouté que le quatrième point est en relation avec les organismes internationaux dans ce domaine alors que le cinquième point cherche à renforcer le point de vue des droits de l'homme dans les politiques d'action et de législation de l'Etat vénézuélien.
Un plan complet
Pendant cette cérémonie, le Président a informé que les citoyens qui ont été victimes de violations des droits de l'homme de 1958 à 1998, 408 personnes au total, touchées de manière directe ou indirecte, même les membres des familles, obtiendront une série d'avantages spéciaux qui seront accordés par le Plan National des Droits de l'Homme.
Les soins seront composés par "les soins de santé complets, un service d'ophtalmologie, des soins dentaires, des soins spéciaux dans la mission José Gregorio Hernández, des interventions chirurgicales spéciales, une dotation en médicaments, des bourses d'éducation, des projets d'éducation et d'alphabétisation, des pensiosn d'invalidité, d'incapacité ou de vieillesse".
Le Chef de l'Etat a indiqué qu'aussi bien les victimes que les membres de leur famille sront compris dans le travail et dans la Mission Culture. 20 projets de production recevront un financement direct et 11 projets seront incorporés dans la Mission AgroVenezuela.67 victimes recevront aussi une dotation de tablettes, d'ordinateurs et de véhicules et du matériel sera remis par Mi Casa Bien Equipada (Ma Maison Bien Equipée).
Il a aussi signalé qu'on attribuera un logement à 191 victimes et qu'on réparera le logement de 119. De plus, il a précisé que toutes ces mesures seront financées "avec l'investissement de 36.176.669 bolivars approuvé pour les victimes de 1958 à 1998."
De la même façon, il a annoncé un plan complet de soins de santé, d'éducation, de travail, de logement et de toutes les conditions de vie des victimes directes des guarimbas et de leurs familles dans les violations des droits de l'homme perpétrées par la droite en 2013 et 2014 pour que l'Etat révolutionnaire procède immédiatement à leur dédommagement et à leur soutien complet.
Comité des victimes
Pendant cette activité, Maduro a déclaré créé le Comité Promoteur du Congrès de la Patrie des Droits de l'Homme formé par les victimes du Puntofijisme1(1958-1998) et celles du coup d'Etat perpétuel (2002-2014).
En ce sens, les Comités des Victimes de l'histoire républicaine du Venezuela ont déclaré samedi qu'ils luttent pour que dans le pays ne se répètent jamais les événements du 27 février 1989, du 11 avril 2002, le sabotage pétrolier de 2002 ni les guarimbas de 2013 et 2014.
C'est ce qu'a déclaré Oscar Carrero, représentant des tables de travail des mouvements sociaux et des activistes des Droits de l'Homme qui se sont réunis samedi lors du Congrès de la Patrie dans son chapitre Mouvements et Activistes des Droits de l'Homme qui s'est tenu à la Caserne San Carlos, à Caracas.
"Notre lutte, quoi qu'on puisse penser, n'est pas une vengeance contre ceux qui ont organisé la mort, la disparition ou l'arrestation arbitraire de milliers de compatriotes. Nous luttons pour que dans le pays ne se répètent jamais les événements du 27 février 1989, du 11 avril 2002, le sabotage pétrolier de 2002 ni les guarimbas de 2013 et 2014", affirme le communiqué lu par Carrero.
Le texte ajoute: "Nous, les victimes directes et indirectes des violences de l'histoire républicaine de notre pays, nous unissons à la construction de ce nouveau bloc historique en défense des Droits de l'Homme", qui soutient le Gouvernement Bolivarien "face à ces secteurs qui cherchent à saboter l'ordre du jour national en sabotant la santé, l'éducation et le milieu politique et social qui se renforce dans ce nouveau modèle d'Etat né en 1999".
1Le puntofijisme est un pacte signé à Punto Fijo entre des partis dominants vénézuéleins (social-chrétien et social-démocrate) pour se répartir en alternance le Gouvernement de l'Etat snas en modifier les structures (Note de Thierry Deuronne)
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/presidente-maduro-ratifica-que-no-aprobará-ley-impunidad
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