BARACK OBAMA POURSUIT SA POLITIQUE D'HOSTILITE ENVERS CUBA
WASHINGTON, 23 février (PL) – Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a poursuivi aujourd'hui sa politique d'hostilité envers Cuba, en renouvelant, pour la 16° fois, la déclaration d'état d'urgence contre l'île.
Dans une lettre envoyée aux présidents de la Chambre des Représentants et du Sénat, Obama reconduit la mesure pour qu'elle continue d'être en vigueur au-delà du premier mars 2012, mais il s'abstient de préciser jusqu'à quand.
L'entrée non autorisée dans les eaux territoriales cubaines de n'importe quel navire enregistré aux Etats-Unis continue à porter préjudice à notre politique extérieure, a ajouté le communiqué de la Maison Blanche.
Les analystes alertent sur le fait que la mesure, basée sur la Loi d'Urgence Nationale, suppose que Washington se réserve le droit d'appliquer une réponse militaire contre la plus grande des Antilles, au motif de ce qui est arrivé le 24 février 1996,.
Ce jour-là, deux avionnettes de l'organisation anti-cubaine « Frères à la Rescousse », qui a son siège à Miami, ont violé l'espace aérien cubain et ont été abattues.
Les vols de tels appareils n'étaient pas les premiers.
En de multiples occasions, le Gouvernement de Cuba avait exprimé à l'administration de William Clinton, alors président des Etats-Unis,(1993-2001), la nécessité de mettre fin aux opérations des appareils.
Les avionnettes ont survolé en de multiples occasions la capitale , La Havane, sur laquelle elles ont lancé des tracts et des pamphlets destinés à provoquer un soulèvement populaire contre le Gouvernement.
Le 1° mars 1996, Clinton déclara un état d'urgence pour pouvoir faire front à la menace qu'apportait la détérioration des relations internationales avec Cuba.
12 jours plus tard, l'ex président signait la Loi Helms-Burton, projet législatif qui internationalisait le blocus contre l'île, refusait crédits et aide financière aux pays et aux organisations qui favorisaient ou promouvaient la coopération avec Cuba et rendait difficiles l'investissement étranger dans l'île.
Le 26 février 2004, Washington étendit l'état d'urgence pour refuser tout soutien économique et matériel à l'île des Caraïbes.
Depuis plus d'un demi-siècle, la Maison Blanche maintient une politique d'agressions contre La Havane, qui a compris des actes terroristes, l'introduction d'épidémies et de maladies, des opérations couvertes et jusqu'à une invasion qui a échoué à la Baie des Cochons, en 1961.
Les Etats-Unis maintiennent également en vigueur le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba, après le triomphe de la Révolution, en janvier 1959.
(traduction Françoise Lopez)