BRUNO RODRIGUEZ :"C'EST LA CHRONIQUE D'UNE EXCLUSION ANNONCEE"
CUBA, 8 mars 2012 - « Cuba n'a pas demandé à aller au Sommet des Amériques, mais elle soutient le revendication unanime des pays de l'ALBA , que cesse l'exclusion » a déclaré le chancelier cubain Bruno Rodriguez Parrilla lors de la Conférence de Presse qu'il a tenue au siège du Ministère des Relations Extérieures de l'Ile.
Selon Rodriguez, la décision concernant l'absence de Cuba au Sommet qui aura lieu à Carthagène le mois prochain , n'est pas une surprise, mais « la chronique d'une exclusion annoncée », et il aux déclarations faites les jours précédents par plusieurs porte-paroles du gouvernement des Etats-Unis. Il a ajouté que pour l'Ile , la position des Etats-Unis de l'exclure du prochain Sommet des Amériques est inacceptable et injustifiable.
Il n'y a eu aucune surprise, ça a été la chronique d'une exclusion annoncée(...) Les Etats-Unis, avec leur mépris et leur arrogance, offensent la Grande Patrie, a-t-il dit.
Il a assuré que le Conseil Politique de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) , composé par les chanceliers du bloc, continuera à parlementer pour revenir sur ce fait. Les Etats-Unis, avec leur mépris et leur arrogance, offensent la dignité de la Grande Patrie de Bolivar, de Notre Amérique de Marti », a-t-il ajouté.
L'ALBA a une position ferme et unanime sur le thème du blocus contre Cuba et de l'exclusion de l'Ile de mécanismes hémisphériques, comme le Sommet des Amériques et la OEA, a-t-il souligné.
« L'exclusion de Cuba est le symbole évident du fait que les sommets sont faits à l'image et à la ressemblance du gouvernement des Etats-Unis et que ce sont des instruments pour exercer une domination nullement démocratique et irrespectueuse des pays qui sont égaux et souverains et qui n'acceptent pas d'être traités différemment », a rappelé le Chancelier, qui a assuré que malgré l'exclusion de l'île provoquée par les Etats-Unis, « la présence de Cuba au Sommet des Amériques, à distance, sera impossible à occulter ».
« Si cette exclusion sert à approfondir la conscience ses peuples latino-américains et caribéens pour l'action ferme et concertée de Notre Amérique et pour avancer plus résolument jusqu'à notre indépendance complète et définitive, qu'elle soit la bienvenue,» a déclaré le chef de la diplomatie cubaine.
Rodriguez a souligné que la position de La havane est la même que celle que le président cubain, Raùl Castro, a exprimée lors du dernier sommet de l'ALBA qui s'est tenu à Caracas : « Cuba n'a pas réclamé (sa présence au Sommet de Carthagène) , mais elle soutient l'approche du président (de l'Equateur, Rafaël) Correa, de (Bolivie) Evo (Morales)et d'autres présidents, d'agir pour que l'exclusion cesse. «
Il repousse aussi la possibilité que l'on débatte sur Cuba en son absence : « Ce n'est pas acceptable (qu'un thème concernant l'Ile soit traité) dans une réunion privée entre le gouvernement des Etats-Unis et de l'Amérique Latine et des Caraïbes ».
Rodriguez a remercié la Colombie pour ses démarches pour que Cuba puisse participer au Sommet et s'est référé aux déclarations du Président Juan Manuel Santos Calderon, qui avait déclaré la veille que Cuba ne participerait à cette réunion car il n'y avait pas de consensus entre les pays de l'hémisphère.
« Nous analysons les détails du thème de la participation de Cuba au Sommet qui va se tenir à Carthagène. Comme nous l'avons dit depuis le début, c'est un thème qui requiert le consensus ; consensus que malheureusement , nous n'avons pas réussi à trouver. », avait affirmé Santos Calderon à la fin de sa visite dans l'Ile, où il a rencontré les présidents de la nation caribéenne, Raùl Castro et du Venezuela, Hugo Chavez.
Le Président colombien, pour sa part, avait exprimé à Raùl « très clairement que nous respectons la position de nombreux pays face à la nécessité que Cuba fasse partie et participe à ces Sommets » .
La réunion de Raùl avec Santos mercredi a duré quatre heures, pendant lesquelles ils ont analysé des thèmes internationaux , régionaux et bilatéraux.
(Cubaminrex-Cubadebate,
traduction Françoise Lopez)