CHAVEZ: LE GRAND JOUR DE NOTRE AMERIQUE EST ARRIVE
Chavez : Maintenant oui, le grand jour de notre Amérique est arrivé.
Caracas, 21 décembre AVN - « Maintenant oui, c'est la vérité, le jour de l'unité est arrivé. Nous avons des raisons de croire et d'affirmer que oui, maintenant, le grand jour de notre Amérique est arrivé » a preoclamé le président de la République, Hugo Chavez Frias, à la fin de la première session de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC) dans la cour de l'Acédémie Militaire à Caracas.
Pendant son intervention, le chef de l'Etat vénézuélien a indiqué que plus l'intégration sud-américaine et caribéenne sera solide, moindres seront les menaces de l'extérieur.
« C'est le temps de l'Amérique Latine et caribéenne, construisons un espace géopolitique selon le projet de Bolivar. C'est maintenant ou jamais », a-t-il dit.
Il a exhorté les pays de la naissante CELAC à ne pas se laisser détourner de leur chemin.
« Qu'ils ne viennent pas nous détourner de notre chemin, nous sommes résolus à ce qu'ils ne nous détournent pas de notre chemin parce qu'il y en a dont c'est le métier de nous conduire à l'échec et qui rêvent toute la journée à la façon dont ils pourront nous faire battre. Il suffit qu'ils nous fassent battre, » s'est exclamé le président sous les applaudissements des représentants des 33 pays participant au Sommet de la CELAC.
Chavez a indiqué qu'il était nécessaire d'élaborer une stratégie économique en même temps qu'il insistait sur sa proposition de transférer les réserves internationales des pays latino-américains et caribéens dans les banques de la région.
« Nous devons travailler très dur, créer les commissions et trouver des propositions qui doivent nous être transmises, à nous, les chefs d'Etat, pour prendre des décisions.
Après quoi, le président de l'Equateur, Rafaël Correa a dénoncé comme pouvoir de fait les médias de communication privés qui opèrent en Amérique Latine et aux Caraïbes et le président Chavez a rappelé que « la droite vénézuélienne prétend, à travers ces médias, présenter les peuples des Caraïbes comme des mendiants. »
Il a insisté sur le fait que ce type d'affirmations « montre la qualité des sentiments de certains Vénézuéliens qui, pendant longtemps, ont gouverné notre pays et offert le pétrole, en premier lieu, aux Etats-Unis. »
« Une des choses dont on m'accuse ici, c'est que le Venezuela offre le pétrole, ce qui est un manque de respect pour plusieurs des peuples représentés ici ».
Interventions.
Le premier jour des interventions, la présidente du Brésil, Dilma Roussef a pris la parole. Elle a indiqué la nécessité d'avancer dans le processus de renforcement d'un nouveau projet de croissance solidaire « où la prospérité de l'un produit la prospérité de tous ».
Construire des routes, bâtir des ponts, investir en Amérique Latine, sont les trois atouts que, d'après le président de Colombie, Juan Manuel Santos, il est nécessaire de bien jouer pour mettre l'Amérique Latine au niveau du monde.
« Si nous jouons bien nos atouts, nous pouvons faire réellement la différence au niveau mondial, en ce sens que nous devons développer et faire progresser une intégration physique », a-t-il dit.
Le président cubain, Raùl Castro, a indiqué que le sommet fondateur de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC) revendique plus de 200 ans de lutte et de sacrifices pour la liberté.
« Nous devons aspirer à nous déclarer aussi un jour prochain « territoire de paix et libre de militaires étrangers » comme un apport additionnel à l'identité régionale ».
Le premier ministre de San Cristobal et Nieves, Denzil Douglas, a indiqué que la CELAC ouvre un nouveau chapitre « qui va nous rendre capables d'être plus unis dans nos accords politiques, notre développement et notre intégration. »
Le président d'Equateur, Rafaël Corréa, a mis en lumière la nécessité de créer un nouveau système inter américain, en effet, a-t-il dénoncé, l'Organisation des Etats Américains (OEA) a é&té historiquement prise en otage par les intérêts nord-américains.
« Il est clair que nous avons besoin d'un nouveau système inter américain. Ses biais et ses atavismes accumulés la rendent inefficace et peu fiable pour les temps nouveaux (se référant à l'OEA) . Pourquoi devons-nous aller discuter de nos problèmes à Washington ? Les Etats-Unis ne reconnaissent pas le Pacte de San José, » a dit Corréa après avoir montré deux vidéos dans lesquelles des journalistes et des directeurs de médias équatoriens diffusent des messages d'incitation à la haine et appellent ouvertement au magnicide.
Le président de la République Dominicaine, Léonel Fernandez, a dit que la nouvelle architecture financière sud-américaine et caribéenne est nécessaire pour affronter les marchés.
(source Agencia Venezolana de Noticias, 3 décembre 2011,
traduction Gaston Lopez)