Chili: LA PETITE-FILLE DE Salvador Allende ELUE AUX MUNICIPALES

Publié le par cubasifranceprovence

SANTIAGO, Chili (Sipa-AP) -- Maya Fernandez Allende, la petite-fille du président socialiste chilien Salvador Allende a remporté sa première élection d'importance lors des municipales qui ont vu la gauche regagner du terrain dimanche au Chili.

Mme Fernandez, vétérinaire de 41 ans, a vaincu le maire sortant Pedro Sabat, du parti de centre-droit de la Rénovation nationale, à Nunoa, une circonscription de la capitale, Santiago. La petite-fille de Salvador Allende a été élevée à Cuba, où sa mère Beatriz s'est exilée après la mort du président Allende dans le coup d'Etat mené par le général Augusto Pinochet en 1973.

La gauche chilienne a remporté sa plus grande victoire à Santiago, où Carolina Toha l'a emporté sur Pablo Zalaquett, de l'ultra-conservatrice Union démocratique indépendante. Mme Toha a été porte-parole de l'ex-présidente Michelle Bachelet et son père, vice-président de Salvador Allende, est mort après avoir été emprisonné et torturé.

Le centre-droit a conservé au moins cinq autres grandes villes: Vina del Mar, Valparaiso, La Florida, Las Condes et San Bernardo, mais il a perdu Concepcion (sud).

Les élections de dimanche portaient sur 345 places de maire et 2.224 sièges aux conseils municipaux. Après dépouillement de plus de 90% des bulletins, l'alliance de droite au pouvoir remportait 37% des sièges, contre 43% pour la gauche, divisées entre de nombreux partis.

Ce scrutin était le premier depuis l'inscription automatique des personnes majeures sur les listes électorales, qui a ajouté cinq millions d'électeurs, portant le corps électoral à de 8,1 millions à 13,4 millions dans un pays de 17 millions d'habitants. Mais le vote n'étant plus obligatoire, de nombreux Chiliens se sont abstenus, à hauteur de 80% dans certaines circonscriptions.

Après l'élection de Sebastian Pinera à la tête du Chili, qui a mis fin à 20 ans de pouvoir du centre-gauche en 2009, l'alliance de centre-droit a en effet accepté l'inscription automatique à condition que le vote ne soit plus obligatoire. Le président a vu dans l'abstention de dimanche "un signal d'alarme" pour la démocratie et promis que son gouvernement ferait tout son possible pour que la participation soit plus forte à l'élection présidentielle prévue en novembre 2013.

st/AP

(source Nouvel Observateur, 29 octobre 2012)