CUBA IRA AU "SOMMET DES AMERIQUES" SANS ABANDONNER SA TRADITIONNELLE POSITION D'ATTACHEMENT A LA VERITE
• La 8eRéunion du Conseil
politique de l’ALBA a tenu
ses travaux à La Havane
Aida Calviac Mora
FACE à la consultation respectueuse du gouvernement colombien, Cuba a déclaré qu’au cas où elle serait invitée elle assisterait au « Sommet des Amériques » depuis sa position d’attachement à la vérité et sa traditionnelle politique extérieure de principes, a déclaré le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parrilla, à l’ouverture de la 8e Réunion du Conseil politique de l’ALBA, qui a tenu séance à l’Hôtel Occidental Miramar de La Havane.
Le ministre a rappelé que ce Sommet avait été lancé pour la première fois par l’ancien président William Clinton en 1984 comme une plate-forme politique pour l’annexion économique de l’Amérique latine et la Caraïbe. « Tant qu’il exclura Cuba de manière infondée et injuste, ce ne sera pas un Sommet des Amériques », a-t-il souligné.
Il a également tenu à préciser que son pays « ne reviendra pas à l’OEA et ne souhaitera entretenir aucun lien avec cette organisation, qui a été au service des intérêts de domination, d’occupation et d’agression des États-Unis pour spolier l’Amérique latine et la Caraïbe ».
La Réunion du Conseil politique de l’ALBA de La Havane a réuni des représentants des huit pays membres du bloc régional : Venezuela, Bolivie, Nicaragua, Équateur, Dominique, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, et Cuba, ainsi que Sainte-Lucie et le Suriname en qualité d’invités.
Le Vénézuélien Rodolfo Sanz a été élu coordinateur exécutif de l’ALBA, dans le cadre des mesures adoptées les 4 et 5 février à Caracas pour renforcer la capacité politique du bloc dans l’exécution des projets et des missions.
Depuis le début de la Révolution bolivarienne, Rodolfo Sanz, avocat, diplomate et homme politique, a occupé plusieurs postes. Il a été constituant élu pour l’État de Miranda en 1999 ; vice-ministre pour l’Amérique latine et la Caraïbe, ministre des Industries de base et des mines, et ambassadeur du Venezuela en Équateur.
Les chefs de délégations présents ont relevé la maturité croissante de l’ALBA dans son aspiration à construire un espace de souveraineté, et ils ont défini des actions pour les prochains mois.
À cet égard, ils sont convenus que le Conseil politique se réunira une nouvelle fois les 2 et 3 mars dans la ville haïtienne de Jacmel pour, à partir des
accords conclus à Caracas en présence du président Michel Martelly, établir un mécanisme ALBA-Haïti comme une expression de grande responsabilité et du rôle spécial de l’Amérique latine et la
Caraïbe dans la mobilisation mondiale des ressources pour la reconstruction et le développement de cette nation sœur.