DISCOURS DE Fernando Lugo, 22 juin 2012
Fernando Lugo n'est pas celui qui reçoit ce coup. Aujourd'hui, ce n'est pas Fernando Lugo qui est destitué, c'est l'histoire du Paraguay, sa démocratie, qui ont été profondément blessées et dans lesquelles ont été transgressés tous les principes de la défense , lâchement, traîtreusement, et j'espère que ses auteurs se rendent compte de la gravité de ce qu'ils ont fait.
Cependant, comme j'ai toujours agi dans le cadre de la loi, bien qu'elle ait été déformé par quelques fragiles branches au vent , je me soumets à la décision du Congrès et je suis prêt à répondre toujours de mes actes comme ex président national.
Aux concitoyens et concitoyennes auxquels on ne refuse pas le droit de manifester son opinion , je lance un appel solennel pour que toute manifestation soit pacifique. Que le sang des justes ne soit plus répandu dans notre pays à cause d'intérêts mesquins.
J'ai exercé la présidence du Paraguay pendant presque 4 ans , aujourd'hui, je dis adieu en tant que Président de la République mais pas en tant que citoyen paraguayen et je servirai cette nation où on aura besoin de moi comme je l'ai juré.
Fernando Lugo ne répond pas aux classes politiques, ne répond pas à la mafia ni au trafic de drogues. Ce citoyen a répondu hier et continuera de répondre aujourd'hui et demain, à l'appel de ses compatriotes, les plus humbles et les exclus, et ceux qui jouissent du bien-être, y compris ceux qui jouissent de l'abondance savent que nous avons un devoir de solidarité avec la patrie et l'histoire.
Après près de 4 ans, ce citoyen paraguayen veut remercier profondément tous les Paraguayens et les Paraguayennes qui ont donné leur travail , leur temps, leur valeur, pour consolider cette démocratie et ce bien-être de notre pays.
En premier lieu, les collaborateurs du gouvernement. Je ne veux pas oublier les forces du gouvernement, les chefs, les employés, les mouvements sociaux, les paysans, les indigènes, les dirigeants, les hommes et les femmes qui ont soutenu et continuent à soutenir ce pays.
Je ne veux pas oublier de remercier, et je le dis sincèrement, les camarades de la presse, indépendamment du fait de partager les mêmes idées, les projets, nous sommes là, à consolider la démocratie de l'histoire du Paraguay.
Ce soir, je sors par la plus grande porte de la patrie (il est interrompu par des applaudissements), par la porte du cœur de mes compatriotes.
Aux camarades, citoyens, citoyennes qui sont aujourd'hui sur les places, sur les chemins, dans les bâtiments, dans les campagnes, dans la ville, dans les syndicats, aux Paraguayens et Paraguayennes de bonne volonté qui rêvent d'un Paraguay différent, je leur dis simplement qu'ils pourront toujours continuer à compter sur Fernando Lugo.
Merci beaucoup à tous et à toutes pour votre constant soutient et beaucoup de force, beaucoup de force, beaucoup de force.
Vive le Paraguay !
(traduction Françoise Lopez)