EVO MORALES A L'ONU: LES USA SONT LES VERITABLES TERRORISTES

Publié le par cubasifranceprovence

NEW YORK.— Le président de la Bolivie, Evo Morales, a condamné l’inclusion de Cuba dans la liste des pays soutenant le terrorisme, confectionnée par les États-Unis.

Pendant son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le président a déclaré que « cette mesure unilatérale de Washington sert de prétexte au maintien du blocus contre Cuba, lequel est condamné par l’immense majorité des nations ».

Les États-Unis, a-t-il déclaré, sont les véritables terroristes. « Il est inadmissible de maintenir le blocus au 21e siècle », a-t-il ajouté, selon DPA.

Par ailleurs, il a adressé ses salutations au leader cubain Fidel Castro, et il a demandé que « justice soit rendue aux cinq prisonniers cubains incarcérés aux États-Unis ».

« Le secrétaire général Ban Ki-moon nous appelle à changer le monde, mais comment allons-nous changer le monde si nous ne changeons pas les Nations unies qui sont responsables de nombreuses interventions militaires », a ajouté le président bolivien, selon l’agence Prensa latina.

« Je sens aujourd’hui que nous n’avons plus peur. Nous ne devons craindre ni l’empire ni le capitalisme. Le capitalisme n’est pas une solution pour l’humanité », a-t-il signalé.

Evo Morales a commencé son intervention en demandant au Chili de lui restituer son accès à la mer. « Nous ne sommes plus au temps du colonialisme, ni intérieur ni extérieur », a-t-il précisé.

« Les îles Malouines pour l’Argentine et la mer pour la Bolivie », a demandé Evo, afin de « donner une solution définitive » à ces conflits qui « portent préjudice au continent américain ».

Avant de conclure, le président bolivien a abordé la question de la légalisation de la feuille de coca, un sujet que la Bolivie a systématiquement défendu à l’ONU.

NOUVEL ORDRE MONDIAL ET RÉFORME DE L’ONU

Au cours des sessions de la 67e assemblée des Nations Unies, plusieurs chefs d’État ont exigé des réformes internes de cet organisme international.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, s’est prononcé en faveur de l’établissement d’un nouvel ordre mondial qui inclut une réforme des structures de l’ONU visant à éliminer la ségrégation entre ses membres et le monopole existant au sein de l’Organisation.

« L’actuel ordre mondial est discriminatoire et basé sur l’injustice », a-t-il observé. Il a aussi rejeté « l’unilatéralisme, les doubles standards, l’imposition de guerres, l’instabilité et les occupations de territoires à des fins d’intérêts économiques », puis il a dénoncé le fait que « prévalent la course aux armements et l’intimidation au moyen d’armes nucléaires et de destruction massive par des puissances hégémoniques».

« Les menaces persistantes brandies par les sionistes incultes de recourir à l’action militaire contre notre nation illustrent clairement cette amère réalité », a souligné le président iranien, en intervenant également en sa qualité de président du Mouvement des pays non alignés.

Le président du Pakistan, Asif Ali Zardari, a signalé qu’en tant que représentante des aspirations communes de paix et de développement, l’ONU a besoin de réformes à partir d’un consensus, car l’organisme international « doit être plus démocratique et plus responsable ». Il a condamné les raids menés par des drones étasuniens contre son pays, et il a déclaré que ces attaques se révèlent contreproductrices et qu’elles compromettent la lutte contre le terrorisme ».

Quant au président sortant du Mexique, Felipe Calderon, il a appelé à renforcer l’ONU « de l’intérieur, afin que cette organisation réponde davantage aux défis internationaux ». Il a également appelé à changer la stratégie de lutte contre la drogue, et il a affirmé que si les pays consommateurs, notamment les États-Unis, sont incapables de freiner la consommation, il faut alors ouvrir le débat ».

Le président du Salvador, Mauricio Funes s’est prononcé dans ce sens, soulignant que « la lutte contre le trafic de drogue progresse dans la région, mais que celle-ci a besoin du soutien de la communauté internationale ».

Il a souligné par ailleurs les avancées des processus démocratiques en Amérique latine, qui « doivent apporter des changements profonds dans la structure économique et sociale. Nous abandonnons un modèle pervers qui avait appauvri les peuples et avait fait de notre région la région la plus injuste de la planète ».

Mauricio Funes a exigé également la levée du blocus des États-Unis contre Cuba, car cette politique « n’est qu’un vestige d’un passé aujourd’hui révolu dans notre Amérique », cite Prensa latina.

« Nous saluons le processus que mène aujourd’hui la fraternelle République de Cuba, qui implique une transformation qui a besoin de nos encouragements et de notre soutien. »

Quant au chef d’État égyptien, Mohamed Mursi, il a demandé à l’ONU de faire de la cause palestinienne «  sa question prioritaire », et il a suggéré la tenue, avant la fin de l’année, d’une conférence qui s’oriente vers « un Moyen Orient sans armes nucléaires », à laquelle participeraient tous les pays sans exception.

Mohamed Mursi a aussi demandé à l’ONU d’arrêter « l’effusion de sang en Syrie », mais « sans soumettre ce pays aux dangers de l’intervention militaire à laquelle nous sommes opposés », ajoute l’agence EFE.

En accord avec d’autres puissances occidentales, le Premier ministre britannique, David Cameron, a exprimé que la seule manière de sortir de ce qu’il a qualifié comme un « cauchemar » en Syrie, c’est de s’orienter vers la transition politique sans abandonner la cause de la liberté. « L’avenir de la Syrie est un avenir sans El-Assad », a-t-il affirmé selon Notinex.

Par ailleurs, le président colombien José Manuel Santos a exposé devant l’Assemblée générale « le moment spécial » que vit son pays avec le début des conversations de paix avec les FARC », cite l’agence AFP.

Pendant son discours, le président a remercié la Norvège et Cuba pour leur participation dans le processus de négociations, ainsi que l’accompagnement du Venezuela et du Chili.

À un moment où les mesures contre la crise et les plans d’austérité ont entraîné des manifestations massives dans des pays comme l’Espagne, la Grèce et le Portugal, le premier ministre italien Mario Monti a souligné qu’une Europe « viable » est indispensable pour faire face aux défis mondiaux sur le plan de l’économie et de la sécurité, de même qu’une réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU, indique l’agence EFE.

Alors que la hausse du chômage et des impôts augmentent le mécontentement populaire, Mario Monti a demandé de ne pas « ignorer » les mesures qui sont prises dans la zone euro « en vue de renforcer la gouvernabilité et l’intégrité fiscale », et il a affirmé que l’Italie « continuera d’apporter sa part de contribution ».