LE GOUVERNEMENT DES Etats-Unis MET DE NOUVEAUX OBSTACLES AUX VOYAGES VERS Cuba
La Havane, 27 août (ACN) - De nouvelles formalités encore plus compliquées, exigées par le Département du Trésor des Etats-Unis, rendent encore plus difficile, pour les citoyens de ce pays, l’obtention de licences de voyage à Cuba.
De récentes dispositions du Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC), au Département du Trésor, compliquent encore la rénovation des licences émises l’année dernière aux organisateurs de voyages.
Parmi les nouveaux obstacles se trouve l’augmentation de six à des centaines de pages des formulaires à remplir pour demander l’autorisation de voyager à l’île antillaise, indique l’agence Prensa Latina.
Il est demandé une documentation détaillée, minute par minute, des séjours réalisés hors des Etats-Unis au cours de la dernière année afin de démontrer qu’il n’y a pas eu réalisation d’activités de tourisme courant à Cuba.
Un article publié par le quotidien Detroit Free Press révèle que quasiment aucune organisation ayant une licence de l’OFAC pour organiser des voyages à Cuba n’a pu recevoir sa rénovation et qu’ont été laissés en attente ou éliminés un bon nombre des itinéraires annoncés par les agences précédemment autorisées.
Le président d’Academic Arrangements Abroad de New York Jim Friedlander, fournisseur de services de voyages, a commenté qu’il travaille avec une trentaine d’organisations à but non lucratif qui avaient prévu des activités pour les douze prochains mois, mais qu’aucune d’entre elles n’a obtenu, jusqu’à présent, le renouvellement de leur licence.
Harvard Alumni, le Musée Metropolitain d’Art, National Geographic, Cuba Insight y le National Trust for Historic Preservation se trouvent dans une situation du même genre.
Le site Web de l’Université de Harvard fait la publicité d’un voyage dans le pays antillais pour le 27 décembre mais il précise que le projet est en attente du renouvellement de la licence, indique le quotidien.
L’article cité tente de trouver des explications à ces attitudes et cite, parmi les possibles réponses, les motivations politiques qui dérivent de la campagne présidentielle et l’influence de ce qu’il nomme « la petite mais puissante faction anticubaine du Congrès ».
En application des mesures du blocus établi contre Cuba par les Etats-Unis, les citoyens de ce pays ou les personnes y résidant sont privés du droit de réaliser la moindre dépense pour voyager dans l’île à moins qu’ils ne disposent d’une licence de la OFAC. Les personnes contrevenant à ces dispositions sont sévèrement pénalisées. Les sanctions prévues dans ce cas peuvent être des peines de prison de jusqu’à 10 ans ou des amendes pouvant aller jusqu’à deux cent cinquante mille dollars pour de simples citoyens, et d’un million pour des personnes juridiques. Il est également prévu l’application de sanctions civiles pouvant aller jusqu’à cinquante-cinq mille dollars pour chaque transgression.