LES Etats-Unis ENTRAVENT L'ACCES AUX TECHNOLOGIES INFORMATIQUES
LA représentation de Cuba auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) a dénoncé à Genève les obstacles pour accéder aux technologies de l’information et des communications, conséquence du blocus imposé par les États-Unis à Cuba. « Il faut exiger du gouvernement étasunien qu’il mette un terme aux mesures coercitives unilatérales », a demandé Carlos Fidel Martin, conseiller de la Mission cubaine, dans une intervention à un symposium pour le 15e anniversaire de l’Accord sur les Technologies de l’information.
« Le blocus US contre Cuba, appliqué depuis plus d’un demi-siècle entrave l’achat et la vente de ces produits et de ces services sur le marché mondial, y compris le commerce électronique, un outil essentiel dans les relations économiques internationales », a déclaré le diplomate selon l’agence Prensa latina.
« Ces pratiques, a-t-il dénoncé, sont contraires au droit international, aux normes de l’OMC, et ont de plus des effets extraterritoriaux. »
Carlos Fidel Martin a réitéré son rejet des dénommées « initiatives plurilatérales » ou plus restreintes quant au nombre de pays participants, que certains pays industrialisés tentent de promouvoir, au détriment des principes fondamentaux du Système multilatéral du Commerce.
Une semaine auparavant, à Genève, lors d’une intervention devant la 13e session du Groupe de travail sur le droit au développement, un des organismes spécialisés du Conseil des droits de l’Hommes de l’ONU, le représentant cubain Juan Antonio Quintanilla avait également condamné le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis, qui constitue une violation massive, flagrante et systématique des droits fondamentaux des Cubains.
« Le blocus de Washington s’intensifie, malgré la réclamation croissante et quasi unanime de la communauté internationale pour qu’il soit levé », a déclaré le diplomate.
Il a précisé que les dommages économiques directs occasionnés jusqu’en décembre 2010 du fait de cette politique étasunienne de restriction, dépassent les 104 milliards de dollars, à prix courants et calculé de façon très conservatrice.
Les dommages pourraient s’élever à 975 milliards, si on tenait compte de la dépréciation du dollar face à la valeur de l’or sur le marché financier
international», a-t-il précisé. (AIN)