RAUL CASTRO à la REUNION ELARGIE DU CONSEIL DES MINISTRES:"NOUS NE POUVONS PAS PERMETTRE L'IMPUNITE"

Publié le par cubasifranceprovence

La Havane, 1ier mars (ACN) - Le quotidien Granma a informé que le premier point analysé, lors de la dernière réunion du Conseil des Ministres présidée par le Général Raul Castro Ruz, a été le travail de perfectionnement des Organismes de l’Administration Centrale de l’État (OACE), réalisé par la Commission Permanente d’Implémentation et de Développement. Sur ce thème a été exposée la projection générale de l’activité, les principes généraux sur lesquels elle se fonde et certains détails relatifs à la restructuration initiale de plusieurs ministères.

Le plus important vient maintenant, a déclaré Raul en écoutant les informations relatives au travail de perfectionnement. A ses côtés avait pris place le camarade Leonardo Andollo Valdés, Sur le sujet, il a été expliqué que le point de départ du perfectionnement des OACE a été l’application d’un ensemble de lignes directrices approuvées par le sixième Congrès du Parti. L’accent a également été mis sur l’étroite relation existante entre cette activité et l’actualisation de notre modèle économique.

Il a également été informé que pour cette première étape, l’une des principales directions du travail de la commission avait été le perfectionnement des Organes Locaux du Pouvoir Populaire, fondé sur les expériences réalisées dans les provinces de Mayabeque et d’Artemisa, auxquelles s’est récemment ajoutée la municipalité spéciale de l’île de la Jeunesse.

L’aspect le plus important des études réalisées est qu’en plus de permettre de définir plus clairement le modèle à appliquer dans l’ensemble du pays, elles permettront également de perfectionner les OACE, et surtout celles qui ont a voir avec la sphère des services publiques, raison pour laquelle est également étudiée la restructuration en marche dans les systèmes de la santé et de l’éducation, ainsi que d’autres actions également en cours d’exécution.  

D’une manière générale, il s’agit de réduire graduellement la quantité d’organismes, ce qui permettra au pays d’avoir des structures mieux intégrées et dont la composition permette un fonctionnement plus efficient et rationel, tout en réduisant les dépenses superflues en tout genre.  

Le perfectionnement des instituts de planification physique et du logement, par exemple, est vital pour assurer une réponse adéquate aux transformations qui ont été lancées dans les domaines du logement et de l’urbanisme, tout en contribuant à l’amélioration de l’efficacité et de l’exigence dans l’application des principes recteurs de leur travail.

Sur ce sujet, le Général Raul Castro a insisté de nouveau sur l’importance d’une mise en ordre, dans tout le pays,  des questions d’urbanisme pour lesquelles l’Institut de Planification Physique et les autorités correspondantes doivent concentrer leurs efforts sur les problèmes qui sont vraiment les plus importants. Nous l’avons déjà répété plusieurs fois, il ne s’agit pas d’empêcher de construire mais d’indiquer où et comment le faire, a-t-il dit.

Les besoins de logements, a-t-il dit, ne peuvent pas être une justification pour les illégalités et si elles sont commises, les services du Procureur de la République et du Ministère de l’Intérieur ont la faculté d’agir contre les infracteurs pour ne laisser aucune marge à l’illégalité.  

Le Conseil des Ministres a ensuite approuvé les propositions de perfectionnement du Ministère des Finances et des Prix et du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, ainsi que la transformation du Ministère de l’Industrie Lourde (MINBAS) en un Ministère de l’Énergie et des Mines dont les fonctions étatiques se réaliseront dans les domaines des activités pétrolières, de l’énergie électrique et des mines. La création du Ministère des Industries a également été décidée à partir de la fusion des industries sidérurgique,  mécanique, légère et chimique, cette dernière dépendant auparavant du MINBAS.

Il a été expliqué que ces décisions devraient répondre aux problèmes identifiés dans chacun de ces OACE tout en permettant de progresser dans la séparation des fonctions de l’état et des fonctions des entreprises.

Sur ce thème, le Président des Conseils d’État et des Ministres a déclaré que ce qui a été fait jusqu’à présent constituait une première étape mais que le plus important venait maintenant, car de la correcte application de ces décisions et de son contrôle systématique dépendra leurs résultats.  C’est pourquoi il a insisté sut le besoin de continuer à ce rythme, « avec patience et  en allant au fond des choses », ce qui permettra d’obtenir de meilleurs résultats.

Il a également souligné que la diminution des structures de ces organismes entraînera la disponibilité d’une série de locaux qui pourront être utilisés pour d’autres usages.

Le Conseil des Ministres a également reçu des informations sur le plan d’entrée dans l’enseignement supérieur de l’année scolaire 2012-2013, dans les modalités des cours à temps complet et de l’enseignement dirigé. A l’élaboration de ce plan ont participé tous les organismes concernés, afin de mettre en correspondance les offres avec les besoins du pays et avec ses perspectives de développement.

Le plan de l’année scolaire 2012-2013 de continuité d’études des élèves ayant terminé leurs études du premier cycle de l’enseignement secondaire (collège) et les possibilités qui leurs seront offertes, aussi bien dans l’enseignement technique et professionnel que dans les lycées d’enseignement général, a aussi été analysé.  Parmi les éléments dont on a tenu compte pour son élaboration, ont été cités la garantie, pour tous les élèves sortant du collège, de poursuivre leurs études, l’ajustement du plan aux besoins de techniciens et la nécessité de l’incorporation d’ouvriers qualifiés dans les spécialités de Transport, Mécanique, Électricité, Construction, Industrie légère, Agro-industrie et Services, aussi bien pour répondre à des besoins que pour permettre la continuité des études. 

Ensuite a été présenté un résumé du rapport du contrôle intégral d’état réalisé par l’Inspection Générale des Finances de la République au Ministère de la Construction (MICONS) et à son système de dépendances. Selon l’évaluation finale de l’Inspection Générale des Finances, la direction  de ce ministère a bien identifié les principaux problèmes qui affectent l’accomplissement de ses fonctions. Cependant, un ensemble de facteurs l’empêche d’avancer plus rapidement et plus systématiquement, en raison de l’incidence de problèmes  accumulés depuis plusieurs années, ainsi que du manque de préparation  et de l’actuation inadéquate de quelques cadres de direction, qui se sont traduits par la persistance de nombreuses déficiences.

Il a également été informé que, même si, d’une manière générale, le MICONS et ses dépendances ont accompli à plus de 90% le plan qui lui avait été fixé, des retards subsistent dans la majorité des chantiers, il y  a des problèmes de respect des contrats et des retards dans l’industrie de production de matériaux de construction.

Les résultats d’un enquête réalisée par les services du Procureur Général de la République et par l’Institut National de Ressources Hydrauliques (INRH), en rapport avec le chantier de construction de l’aqueduc de la Municipalité de Manzanillo, dans la province de Granma,  dont l’exécution avait commencé en 2002, ont également été présentés.

Il a été vérifié que, bien que le chantier ait été considéré comme terminé, de 2007 à 2011, des dépenses supplémentaires supérieures à deux millions de CUP ont dû être réalisées pour remédier les déficiences du processus de construction et les irrégularités détectées dans le fonctionnement de l’aqueduc. L’enquête a démontré que le plan d’investissement n’avait pas été préparé comme un projet intégral, et que chacun des éléments du projet avait été confectionné de manière indépendante et au fur et à mesure de leur exécution.

Des violations ont également été détectées dans les mesures de protection établies pour minimiser les possibles impacts sur la qualité de l’eau, ce qui démontre, en plus des risques possibles pesant sur la population, le non respect des dispositions de la Planification Physique. Il a été indiqué qu’actuellement sont étudiées les mesures administratives, disciplinaires, pénales et juridiques à adopter contre les responsables des violations et des inefficiences détectées.

Sur cet aspect, le Général Raul Castro a, une fois de plus, demandé que ces erreurs servent d’expérience et il a signalé l’importance stratégique de tous les investissements actuellement en cours d’exécution pour la meilleure utilisation des disponibilités d’eau. Il y a des centaines d’exemples de problèmes de ce type dans le pays, a-t-il dit, et il a insisté sur le fait qu’aucun d’eux ne peut rester impuni, car il est impossible d’admettre l’impunité.

Ce qui s’est passé, a-t-il dit, est une nouvelle preuve du fait que si nous ne mettons pas un frein aux problèmes d’ordre, de discipline et d’exigence  qui constituent un dénominateur commun dans de nombreux endroits, il sera encore plus difficile d’éliminer les déficiences. Nous ne pouvons pas permettre que les mêmes erreurs se commettent de nouveau, a-t-il ajouté. 

Qu’est ce qui ne va pas ? Qu’avons-nous mal fait ? Où nous sommes nous trompés ? Ce sont les questions qu’a posé à tous, pour leur réflexion, le Président des Conseils d’État et des Ministres. Nous ne pouvons pas admettre que les problèmes surgissent, que nous en ayons connaissance, que même nous les commentions  et que nous n’enquêtions pas de manière approfondie pour savoir comment et pourquoi ils ont surgis, a-t-il conclu. 

Le dernier point abordé a été celui de la situation de la zafra sucrière qui, actuellement, présente des retards. Parmi les principales causes ont été cités les retards dans le broyage de la canne à sucre causés par des problèmes techniques qui n’ont pas pu être résolus, et des interruptions des opérations dues à diverses raisons, bien que les ressources et les pièces de rechange aient été envoyées en temps voulu dans les centrales sucrières.