Colombie: POURSUITE DES CONVERSATIONS DE PAIX A La Havane

Publié le par cubasifranceprovence

La Havane, 20 août (PL) – Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) et le gouvernement de ce pays sud-américain poursuivent aujourd'hui les conversations de paix centrées sur le thème de la participation politique.

Les deux parties ont commencé la veille un nouveau cycle de conversations au Palais des Conventions de la capitale, siège permanent du dialogue qui a pour garants cuba et la Norvège et comme accompagnants le Venezuela et le Chili.

Avant le début d'une autre journée de conversations, l'équipe des FARC-EP a exprimé ce lundi son soutien à la grève nationale agricole et populaire qui se déroule dans cette nation avec plusieurs arrestations de la part de la force publique qui dispose de plus de 16 000 hommes.

Dans un communiqué lu par le chef de la délégation des FARC-EP, Ivan Marquez, la rébellion demande au gouvernement de ne pas criminaliser le droit à cette protestation, dont les manifestants exigent, entre autres choses, que des mesures soient prises et des actions mises en œuvre face à la crise de la production agro-alimentaire et à l'investissement social dans la population rurale et urbaine dans l'éducation, la santé, le logement, les services publics et la voirie.

De même, les FARC-EP ont demandé la révision des Traités de Libre Commerce qui, selon le texte, ont été souscrits avec les Etats-Unis sans considération pour la réalité économique nationale et en méconnaissant la situation précaire de ses secteurs de production.

« Le libre commerce implique zéro droits de douane, zéro subventions, zéro barrières non douanières, la libre circulation des biens et des services ; tout cela à l'intérieur d'un cadre compétitif. Rien de cela n'a été pris en considération par les négociateurs colombiens », a-t-il dénoncé.

De plus, la rébellion propose, dans des moments de crise du café, la liquidation de la Fédération Nationale des Cultivateurs de Café, qui a poussé la Colombie à concurrencer dans cette production non le Brésil mais le Honduras et le Salvador.

Il a affirmé que la suppression de la Fédération des Cultivateurs de Café est une vraie nécessité car on ne peut pas continuer à récompenser tant d'erreurs quand plus de 500 000 familles colombiennes dépendent des revenus de ce secteur.

« Devant cela, nous proposons un système de coopératives de café organisées par les producteurs eux-mêmes pour assainir la politique en établissant des mécanismes efficaces qui libèrent le cultivateur des charges inutiles et lui permettent d'obtenir un revenu plus juste », indique le communiqué.

L'agenda des conversations – commencées à La Havane en novembre 2012- inclut, en plus du thème agricole (déjà discuté) et de la participation politique, d'autres aspects comme les soins aux victimes, le problème du trafic de drogues et la fin du conflit armé.

(traduction Françoise Lopez)