Cuba: 9° CONGRES DE L'UPEC: UN CONGRES A LA HAUTEUR DES ENJEUX PRESENTS ET FUTURS DE NOTRE PRESSE
• Miguel Diaz-Canel a prononcé le discours de clôture du 9e Congrès de l'UPEC • Raul a rendu hommage à l'organisation des journalistes cubains
CONVAINCU que cette réunion restera dans nos mémoires pour sa contribution actuelle et potentielle au développement de notre presse, Miguel Diaz-Canel, membre du Bureau politique du Parti et Premier vice-président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, a clôturé le 9e Congrès de l'Union des journalistes de Cuba, le dimanche 14 juillet.
Au début de son discours, il a transmis l'hommage du général d'armée Raul Castro Ruz, à l'occasion du 50e anniversaire de l'UPEC, et a remis à la nouvelle présidente un diplôme de reconnaissance signé par le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président du Conseil d'État et du Conseil des ministres.
Diaz-Canel a qualifié cette rencontre de brillante, sans compter les moments d'émotion lors des hommages rendus à des personnalités du journalisme révolutionnaire, et les références rémanentes au Héros national José Marti, au leader historique de la Révolution Fidel Castro, et à Raul.
Il a aussi souligné l'importance du livre Révolution, socialisme, journalisme. La presse et les journalistes cubains avant le 21e siècle, du journaliste décédé Julio Garcia Luis, doyen de la faculté de Communication sociale de l'Université de La Havane, évoqué à la séance finale de la rencontre. « Cet ouvrage reflète tout ce dont nous avons discuté ici, et propose des solutions aux problèmes que nous vivons, si bien qu'il doit être un objet d'étude pour les journalistes et les cadres de la presse et du Parti », a-t-il signalé.
Diaz-Canel a félicité la nouvelle direction de l'UPEC, conduite par Antonio Molto, qui s'est vu confier la mission de pousser plus loin le perfectionnement de la presse, conformément aux besoins actuels de la société et du peuple, pour ainsi contribuer au succès d'un socialisme prospère et durable.
Le dirigeant a ensuite rappelé que ce Congrès, nécessaire et propice, s'est distingué par son caractère révolutionnaire et restera dans nos mémoires pour sa contribution actuelle et potentielle au développement de notre presse, et il a proposé d'entamer un travail systématique en faveur de la transformation et du perfectionnement de nos organes de presse.
Diaz-Canel a expliqué que la Commission du Bureau politique chargée de la mise en œuvre et du développement des Orientations de la politique économique et sociale, a créé un groupe de travail qui depuis avril œuvre à l'élaboration d'une politique communicationnelle de l'État et du gouvernement, y compris des moyens de communication.
Ce groupe procède au diagnostic des problèmes qui affectent la communication sociale et l'ordonnancement de ses normes juridiques, et l'UPEC travaille au sein de ce groupe.
Il a précisé que d'autres groupes sont chargés d'analyser les améliorations et les besoins de la presse, les problèmes associés à Internet, à la connectivité des médias et des journalistes, à l'hébergement Web, à la distribution de la presse et aux signaux de radiotélévision, entre autres sujets.
Diaz-Canel a annoncé que ce groupe est également chargé de la planification pour l'année 2014, et il a mis l'accent sur certains besoins à prendre en compte, et qui seront progressivement couverts, en fonction des possibilités matérielles du pays.
Par ailleurs, le Premier vice-président a annoncé la création d'un groupe de consultants formé de professionnels, ainsi que de l'Observatoire de la presse, qui veillera à la qualité et sera engagé dans la promotion de discussions franches des problèmes, une méthode de travail qu'il faut étendre aux provinces et à chacun des médias.
Diaz-Canel s'est rapporté aussi aux insatisfactions manifestées lors des débats concernant les sources d'information à la presse, à leurs responsabilités et aux solutions qu'ils doivent apporter dans ce sens, tant au niveau national que local. Il a réitéré la validité des Objectifs de travail adoptés par la 1ère Conférence nationale du Parti, et de la résolution adoptée en 2007 par le Bureau politique pour améliorer l'efficacité des médias.
« Ce qui nous manque pour alimenter la volonté d'améliorer la presse et la rendre plus vertueuse, c'est le dialogue. Je crois en la polémique, et en tout ce qui peut être débattu dans une atmosphère de respect et de compréhension, et l'UPEC a été appelée à participer à cet effort » a-t-il signalé.
Le Premier vice-président a approuvé le fait que la vaste discussion qui a eu lieu au sein du Congrès ne se soit pas bornée aux réussites du secteur et de l'organisation, et qu'elle ait favorisé l'esprit critique, les motifs d'insatisfaction, mais aussi la pensée collective, intelligente, animée de la passion de la vérité.
Diaz-Canel a souligné les deux excellents rapports présentés lors de la rencontre par les journalistes, Rosa Miriam Elizalde et Raul Garcés, qui mettent en exergue nos problèmes, avec une approche scientifique, estimant qu'il faut réserver un point de vue scientifique à la presse et créer une culture du respect de la qualité.
Il s'est félicité de l'importante contribution de la presse au processus révolutionnaire, une contribution qui, a-t-il dit, « répond aux sentiments et aux besoins du peuple, et qui a la vertu de dénoncer les campagnes impérialistes, aussi bien des ennemis extérieurs qu'intérieurs, et du fait que notre presse soit représentative de l'ensemble de l'Amérique latine et du tiers-monde.
Le dirigeant a exprimé toute sa confiance à la presse cubaine et à son utilité pour construire un socialisme prospère et durable, et il n'a pas manqué de souligner la crédibilité qu'elle inspire au peuple, qui ne cesse de la consulter pour résoudre ou dénoncer les problèmes. Non sans rappeler qu'aujourd'hui la société exige davantage, puisque nous nous devons de la perfectionner. « Autrefois, on parlait en terme de présent, mais aujourd'hui c'est une presse en temps réel. En conséquence, il faut contribuer à changer les mentalités, les concepts », a-t-il dit.
Et d'ajouter : « Nous sommes dans un monde de mythes et d'hypocrisie, où l'on nous rebat les oreilles avec la démocratie et la liberté de la presse, alors que cela n'a aucun sens dans un monde dominé par l'hégémonisme, l'espionnage, les menaces de guerre, la faim et l'analphabétisme ».
« Je ne pense pas que nous traitons des mêmes problèmes qu'aux congrès précédents, même si aujourd'hui se sont les mêmes sujets, nos problèmes sont différents », a-t-il souligné, avant de saluer les progrès réalisés ces derniers dans la formation des journalistes, dotés de doctorats et de masters.
« Nous devons nous appuyer sur les principes de la presse cubaine, inspirés de la pensée de José Marti et de Fidel sur l'exercice de la critique responsable, et aussi aux conceptions du leader historique de la Révolution cubaine à propos de l'usage d'Internet et des technologies de l'information et de la communication », a dit Diaz-Canel.
Il a appelé à orienter la presse vers les problèmes de la population, qui sont aussi ceux du Parti et du gouvernement, et à travailler toujours à la recherche de la finesse et de la richesse spirituelle, à conjuguer l'aspect économique avec les sentiments, la culture, l'environnement, l'historique, rechercher la qualité et l'éthique dans chacun de nos actes.