Cuba: LE COMMERCE EXTERIEUR DANS LE COLLIMATEUR DU BLOCUS ETASUNIEN
Le commerce extérieur cubain a été affecté l'année dernière pour plus de 3 921 millions de dollars à cause du blocus économique, financier et commercial imposé par les Etats-Unis à l'Ile.
Selon un rapport que Cuba présentera devant l'Assemblée Générale des Nations Unies, les principaux dommages sont enregistrés dans les recettes non perçues pour des exportations e biens et de services qui représentent 78% des dommages totaux.
Selon le texte, l'augmentation des coûts de financement pour la perception du risque pays ont augmenté de 76% par rapport à la période précédente.
Cela – soutient-il – est le résultat des pressions exercées par les autorités nord-américaines sur des tiers pour faire obstacle aux financements à Cuba ou les empêcher.
De la même manière, le rapport ajoute que les dommages dans le fret et les assurances pour le repositionnement géographique du commerce ont augmenté de 24%.
Les entreprises perçoivent fortement les effets du blocus, déclare-t-il et il ajoute que par exemple, TABACUBA, entité qui commercialise le tabac Premium que produit l'île, aurait pu augmenter ses ventes de 120 millions de dollars si elle avait accès au marché étasunien.
Il prend également pour exemple Havana Club International, à qui il est interdit de vendre son rhum en territoire nord-américain, occasionnant des pertes de 73 millions de dollars.
Les autorités de la nation caribéenne dénoncent le fait qu'à cause de cette politique unilatérale, Cuba n'a pas accès à la technologie de pointe que possèdent les entreprises nord-américaines ni aux financements en provenance de leurs banques.
De plus, les dommages en matière d'investissement étranger se chiffrent par millions,car le blocus envisage des sanctions extra-territoriales qui exercent des pressions sur ceux qui commercent avec le pays et empêchent l'établissement de commerce conjoint.
Le rapport fait allusion au vol de marques comme une autre facette qui porte atteinte à l'économie cubaine. Cela dépasse le cas de Havana Club, marque volée par la compagnie Bacardi, note-t-il.
Dans le milieu bancaire, il dénonce la suspension de la part de Reuters de son service d'information bancaire et financière aux institutions cubaines.
De même, BankerAlmanac a annoncé à plusieurs banques cubaines qu'elle ne renouvellerait pas l'inscription pour donner une continuité à ses services de consultation à partir de janvier 2014, étant donné qu'elle a fusionné avec une firme nord-américaine et étant donné les restrictions imposées par le Département du Trésor des Etats-Unis.
Tous les ans, Cuba présente devant l'Assemblée Générale des Nations Unies un rapport où elle recueille les pertes économiques et sociales que cette politique étasunienne promeut.
La majorité des Etats membres de l'ONU manifeste tous les ans son soutien à la levée des sanctions unilatérales. L'année dernière, 188 pays ont voté en faveur de l'initiative cubaine qui demande la levée du blocus. (PL)
(source « Granma » 27 septembre 2013
traduction Françoise Lopez)