L'AGRESSION EUROPEENNE CONTRE Evo Morales FUT UNE DECISION POLITIQUE
Caracas, 17 juillet AVN – Le ministre des Relations Extérieures, Elias Jaua Milano, a soutenu que l'interdiction de vol de l'avion du président bolivien, Evo Morales, le 2 juillet dernier, de la part des gouvernements du Portugal, de l'Espagne, de la France et de l'Italie fut une décision politique et en coresponsabilité avec le Gouvernement des Etats-Unis, rapporte ce mercredi le portail web de la Chancellerie vénézuélienne.
Après s'être réuni ce mercredi avec les ambassadeurs du Venezuela en France, Jesus Arnaldo Perez, en Italie, Isaias Rodriguez, et au Portugal, Lucas Rincon Romero, et avec le chargé d'affaires du Venezuela en Espagne, Mauricio Rodriguez, Jaua a donné le résultat des consultations que le Gouvernement Bolivarien a menées avec les missions diplomatiques accréditées dans ces pays européens.
« Nous avons reçu un rapport de chacun de nos ambassadeurs qui correspond aux informations et aux analyses que nous avons déjà, et ils ne nous reste pas le moindre doute sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une erreur mais d'une décision politique, formée dans les services de renseignement nord-américains et qui fut regrettablement respectée à divers niveaux par les autorités européennes, ceci impliquant cette violation contre le président Evo Morales qui justifie la réaction légitime et opportune qu'a eu toute la région latino-américaine et caribéenne, d'exiger des excuses publiques de la part des gouvernements impliqués dans ce fait grave », a déclaré le ministre à la fin de la réunion.
Le chancelier a rappelé que les présidents des nations membres de l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) et du Marché Commun du Sud (Mercosur) se sont mis d'accord pour accompagner la Bolivie dans toutes les démarches qu'elle réalise devant le Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies et devant la Haute Commission des Droits de l'Homme, pour déposer une plainte préliminaire et une observation envers les pays européens pour leur action.
« On ne peut recommencer à offenser n'importe quel président d'Amérique Latine dans aucune région du monde et ces organismes doivent rappeler le droit qu'ont les Chefs d'Etat et de Gouvernement des Républiques à l'immunité et à la préservation de leur souveraineté dans les moyens de transport et dans les locaux où ils exercent leurs fonctions dans n'importe quelle partie du monde », a souligné Jaua.
Le 2 juillet dernier, les gouvernements du Portugal, de l'Espagne, de la France et de l'Italie ont interdit au président Evo Morales de survoler leurs espaces aériens en avançant « des raisons techniques », ce qui mit en danger la vie du chef d'Etat.
Après avoir atterri en urgence en Autriche, Morales est resté plus de 10 heures en transit, ce qui fut qualifié par les leaders du monde d'enlèvement et d'attentat sans précédent contre la dignité souveraine du Gouvernement bolivien et l'intégrité physique de son Président.
AVN 17/07/13
(traduction Françoise Lopez)