LE CAS D'Evo ET DU BATEAU COREEN: UN MEME SCENARIO

Publié le par cubasifranceprovence

Il semble que l'Empire a engagé un même scénariste pour des faits qui n'ont pas de relations entre eux mais qui cherchent à aggraver la guerre médiatique contre des pays dignes qui luttent pour consolider leur indépendance.

Il y a quelques semaines, quand l'avion présidentiel de la Bolivie quitta Moscou, l'Espagne révéla qu'elle avait « des informations dignes de foi » qui indiquaient que dans cet appareil était monté Edward Snowden, ex analyste des services secrets qui avait mis au jour l'espionnage que pratiquaient les Etats-Unis sur toutes les communications internet et téléphoniques.

Plusieurs gouvernements d'Europe – la France, l'Italie, le Portugal et l'Espagne – refusèrent l'autorisation à cet avion de survoler leur espace aérien, ce qui mit en danger la vie du président bolivien Evo Morales. L'appareil dut changer son plan de vol et atterrir à Vienne. Et là, ils essayèrent de le présenter devant l'opinion publique mondiale comme un délinquant, ils le retinrent pendant presque 40 heures et ne manquèrent pas d'essayer de fouiller l'avion pour vérifier « l'information digne de foi ».

Ce fait scandaleux mit en évidence la servilité avec laquelle agissent aujourd'hui les anciennes puissances coloniales qui, au lieu d'élever leur voix contre les pratiques d'espionnage global des Etats-Unis, une véritable atteinte à la souveraineté des Etats et aux droits des personnes, les soutiennent honteusement bien que cela les enfonce beaucoup plus dans le marécage du discrédit dans lequel ils sont tombés depuis longtemps.

Le scénario de Washington, dans ce cas, qui a échoué devant l'attitude ferme et digne de la Bolivie, soutenue par l'Amérique Latine dans ses nouvelles organisations régionales, impulsées par Chavez, comme l'UNASUR, la CELAC et l'ALBA, y compris par une OEA qui donne des signes de ne plus pouvoir être manipulée par les Etats-Unis selon leurs caprices.

Non moins scandaleux est ce qui s'est produit dans les eaux de Panama quand les autorités de ce pays, utilisant le prétexte d'informations de services de renseignements non identifiés sur un chargement de drogues, arrêtèrent le 11 juillet un cargo de la République Populaire Démocratique de Corée qui avait levé l'ancre de Cuba avec un chargement de 10 000 tonnes de sucre et, de plus, 240 tonnes d'armement défensif obsolète destiné à être réparé dans ce pays asiatique et rendu à notre pays.

Aucune drogue n'a été trouvée sur le bateau coréen qui allait traverser le Canal de Panama, plusieurs jours s'étant écoulés. Certains grands médias ont amplifié le sujet de la charge d'armement et, comme toujours, le mensonge comme « le bateau transportait un matériel sophistiqué de missiles », est entré en lice au début et depuis, n'a jamais été démenti. Aussi bien Cuba que Pyongyang ont fait preuve de transparence à ce sujet, dès que le bateau a été arrêté. L'agence AP rappelait des antécédents intéressants : « Cuba ne serait pas le seul pays qui envoie des armes en réparation à l'extérieur... et les Coréens se consacrent à cela : réparer et moderniser des armes. » Il manque d'appeler ces armes : « défensives ».

Le scénario paraît écrit par les mêmes qui ont écrit celui d'Evo.

Tôt ou tard, cet incident deviendra un échec de plus pour ses auteurs.

(Source Cubadebate, 22 juillet 2013

traduction Françoise Lopez)