LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT François Hollande
Cuba Si France Provence
330 chemin de la Valentine
13 300 SALON-de-Provence
à Monsieur le Président de la République Française
François Hollande
Palais de l'Elysée
55 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS
Monsieur le Président,
Cuba Si France Provence est une association de solidarité avec Cuba et à ce titre, elle est particulièrement attentifs aux relations que notre pays entretient avec les pays d'Amérique Latine et en particulier ceux qui font partie des mécanismes régionaux d'intégration.
Nous avons été scandalisés d'apprendre que vous aviez refusé le droit de survoler notre pays à l'avion du président Evo Morales qui rentrait en Bolivie après avoir participé au II° Sommet des Pays Producteurs de Gaz, sous des prétextes fallacieux destinés à masquer la véritable raison de votre refus : la suspicion du fait que, dans cet avion, disait la rumeur, se trouvait également Edward Snowden.
L'avion présidentiel a été contrôlé à Vienne, en Autriche où il a été contraint de se poser en urgence, et il a été prouvé que Snowden ne se trouvait pas à bord. Vous avez donc inutilement et sans raison valable insulté gravement un Président de la République en exercice, démocratiquement élu et ami de la France. Cet acte est inacceptable.
Au mois de mars, vous avez reçu à l'Elysée le président Morales qui réalisait une visite de deux jours en France comprenant une rencontre avec un groupe d’entreprises pour discuter des possibilités d’investissements et d’affaires. On peut dire que vous avez une drôle de façon de traiter vos partenaires commerciaux...
On peut aussi s'interroger sur la légitimité de prendre dans l'affaire Snowden fait et cause pour les Etats-Unis. La France est un pays souverain et rien ne l'oblige à céder aux pressions du président américain qui ne se gêne pas pour menacer ouvertement la communauté internationale en déclarant haut et fort que « accorder l'asile à Snowden ne serait pas sans conséquences » et en menaçant l'Equateur, pays auquel Snowden a demandé l'asile politique, de mesures économiques coercitives...
Enfin, une dernière question nous vient à l'esprit : quels seraient votre réaction et vos sentiments, Monsieur le Président, si un autre pays refusait à votre avion le droit de survoler son territoire sans que la France ne l'ait agressé le moins du monde ?
Avec nos remerciements anticipés pour l'attention que vous voudrez bien porter à cette lettre, veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos respectueuses salutations.
Salon-de-Provence, le 3 juillet 2013
Pour Cuba Si France Provence,
la présidente,
Françoise Lopez