René Gonzalez S'ENTRETIENT AVEC DES ETUDIANTS

Publié le par cubasifranceprovence

Dalia Gonzalez Delgado

« En tant que marxiste, j’accepte le fait historique que je ne verrai pas ce que je souhaiterais voir. Il me semble naturel qu’un révolutionnaire ne parvienne jamais à voir tout ce qu’il souhaite car autrement, d’une certaine manière, il cesserait d’être révolutionnaire. »

C’est ainsi que le Héros de la République de Cuba, René Gonzalez, a débuté son intervention face aux délégués du 8e Congrès de la Fédération des étudiants universitaires (FEU).

« Certaines des choses que je souhaiterais voir, c’est vous qui les verrez, mais vous devez les construire », a-t-il dit aux étudiants. « Même si vos applaudissements et votre estime m’honorent, l’honneur pour moi, et en tout cas l’admiration, le respect et l’affection sont réciproques. »

Le combattant antiterroriste a répondu aux questions des étudiants, et il a insisté sur la nécessité d’étudier l’Histoire sans superficialité, pour être capables de faire face à la complexité de la réalité mondiale actuelle.

« Ce n’est pas en nous isolant du monde que nous allons y parvenir. Avec les technologiques actuelles, il est impossible de s’isoler », a-t-il précisé. « Nous savons ce qui s’est passé dans le Camp socialiste. Pour consolider notre victoire, pour en faire une réalité, nous devons approfondir, chercher la vérité, les erreurs, regarder l’Histoire face à face, parce que la construction du socialisme est une œuvre réalisée par des personnes imparfaites, le résultat de nombreuses contradictions entre nous, de conflits entre des points de vue, dans un contexte où le capital est hégémonique. »

« Nous devons comprendre pourquoi le capitalisme doit disparaître en tant que système, a-t-il ajouté. Quand vous constatez l’opulence d’un pays, vous devez comprendre d’où elle provient, et pourquoi nous devons résister ».

Par ailleurs, René a appelé les étudiants à lire Karl Marx et José Marti, « des penseurs qui ont analysé en profondeur l’essence de ces phénomènes ».

Il a réfléchi également à l’importance d’écouter tous les jeunes, sans exceptions. « Vous êtes l’avant-garde de la jeunesse, mais il y a beaucoup d’autres jeunes que vous devez approcher : il faut sortir des salles de classe et aller voir ce qui se passe dans la rue G ».

« Certains n’ont pas pu étudier jusqu’à l’Université, mais ils font partie de la société. Nous ne devons pas oublier que beaucoup de jeunes ne sont pas dans les classes, et qu’avec leurs mains, ils produisent les richesses. »

« Dans la mesure où vous serez à la hauteur des circonstances qui vous ont été donnés de vivre, vous ferez ce qu’il y a de mieux pour mes compagnons prisonniers », a-t-il affirmé.

La rencontre, à laquelle assistaient des membres des familles des Cinq, a été également l’occasion pour les délégués de fêter l’anniversaire du Dr Armando Hart Davalos, directeur du Bureau du Programme martinien et président de la Société culturelle José Marti.