Cuba-Etats-Unis: LA CONFRONTATION POLITIQUE SERA PLUS DIFFICILE

Publié le par cubasifranceprovence

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traduction Françoise Lopez

UN/AFP - La réconciliation diplomatique des Etats-Unis avec Cuba rendra "plus difficile" la confrontation politique qui persistera, a dit ce samedi l'agent cubain Ramón Labañino, un de ceux qui ont été libérés dans le cadre des accords historiques entre les présidents Barack Obama et Raùl Castro.

Cet accord historique avec Washington "est un défi pour les générations actuelles et futures parce que le combat devient plus complexe et difficile", a dit Labañino lors de son premier contact avec la presse après son arrivée à Cuba mercredi.

Entouré de députés qui demandaient à faire des photos avec lui à la fin de la session semestrielle du Parlement, l'agent a siganlé que "la lutte et ses intensions ne vont pas changer, ce qui va changer, ce sont les méthodes. Nous devons démontrer que nous sommes à la hauteur."

Le président Raùl Castro a baissé le ton du discours anti-impérialiste que tenait son frère Fidel auquel il a succédé en 2006 et a donné un caractère pragmatique à la diplomatie cubaine en même temps qu'il entreprenait certaines réformes économiques. Tout cela a facilité l'entente avec le président étasunien Barack Obama, annoncée le mercredi.

Labañino a été libéré avec Antonio Guerrero et Gerardo Hernández, après un échange avec "un espion d'origine cubaine" au service des Etats-Unis, dans le cadre des accords. Cuba a aussi libéré pour raisons humanitaires l'entrepreneur étasunien Ala Gross, emprisonné depuis 2009 sur l'île et dont la santé s'était détériorée.

Les 3 agents font partie des 5 Cubains arrêtés en 1998 aux Etats-Unis et condamnés pour avoir espionné des groupes anti-castristes de Miami. Deux d'entre eux, René González et Fernando González, ont été libérés précédemment après avoir accompli leur peine.

Les 5 agents ont été déclarés "Héros de la République" par le Parlement cubain il y quelques années et La Havane a développé une grande campagne internationale pour obtenir leur libération.

"C'est une réalité totalement différente" mais "le gouvernement des Etats-Unis va continuer de défendre leur façon d'être, leur vision. nous, nous devons nous concentrer sur le fait de perfectionner notre société et d'assumer la nouvelle réalité politique avec optimisme et aussi nous préparer pour les circonstances qui viennent et qui sont différentes", adit à l'AFP Fernando Gonzalez.

René Gonzalez, pour sa part, a souligné le dialogue employé cette fois par Cuba et par les Etats-Unis après 53 ans de rivalité acharnée.

"L'échange civilisé, le dialogue, la conversation, sont sont la meilleure façon pour chacun de défendre ses positions", a-t-il déclaré à la presse.

La session du Parlement a réuni les dirigeants cubains, parmi lesquels l'Historien de La Havane, Eusebio Leal, responsable du programme de conservation urbaine de la Vieille Havane, qui a affirmé qu'une arrivée massive d'Etasuniens sur l'île "n'est pas un choc des cultures (car) nous portons des siècles de culture partagée".

Vêtu d'une guayabera blanche au lieu de son habituel costume gris, Leal a assuré à la presse qu'il "n'y a rien à craindre des formes mais que maintenant, il faut regarder le fonds des choses, le détail".

Il a demandé que les Etasuniens "viennent par millions" à Cuba, "un lien affectif qui naît du respect commun viendra nécessairement (...) Le respect est la clef de la question, être respecté".

"Avec cette ouverture et les relations diplomatiques qui vont être rétablies, nous croyons qu'il y a des possibilités de pouvoir continuer à élargir cette collaboration, pas seulement en Afrique", a estimé pour sa part le ministre de la Santé, Roberto Morales, faisant allusion au travail des Etats-Unis et de Cuba dans la lutte contre l'ébola dans les pays africains.

Dans les couloirs du Palais des conventions de La Havane où le Parlement tenait session, le vice-président Ricardo Cabrisas a assuré que La Havane n'abandonnera pas les vieux amis à cause de sa nouvelle amitié avec Washington.

"Nous n'allons pas abandonner nos anciens associés", en référence appaarente à la Russie, à la Chine et au Venezuela, entre autres.

Certains analystes ont dit que l'instabilité au Venezuela après la mort en 2013 du président Hugo Chavez, principal bienfaiteur de Cuba, a incité La Havane à se rapprocher de Washington.

Avec la Russie, il y a "un intérêt clair à relancer les relations économiques et commerciales", a dit Cabrisas qui a rencontré vendredi une délégation russe avec laquelle il a négocié des accords de coopération sur le pétrole, la production d'acier, l'énergie, le transport aérien et le développement ferroviaire.

Source en espagnol:

http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/actualidad/mundo/acuerdo-eeuu-cuba-hara-mas-dificil-confrontacion-p.aspx#ixzz3N1eHqjQ0

20 décembre 2014

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