Cuba: REUSSITE DU PROGRAMME GRATUIT D'IMPLANTS COCHLEAIRES

Publié le par cubasifranceprovence

Alfredo Boada Mola

LA HAVANE.— Cuba développe depuis plus de 15 ans un programme national gratuit d’implants cochléaires. Environ 270 enfants ont été traités, notamment des enfants multi handicapés et des sourds et aveugles.

La Dr Beatriz Bermejo, membre du Groupe national des implants cochléaires, a expliqué à l’agence Prensa Latina que la pose d’implants cochléaires à Cuba a démarré en 1998, grâce à l’effort commun de plusieurs institutions, dont le Centre national des sciences neurologiques, le Centre international de la santé La Pradera, et l’hôpital Ameijeiras de La Havane.

À Cuba, selon une étude réalisée entre 2001 et 2003, les estimations de la prévalence de la déficience auditive étaient de 2,1 pour 1 000 habitants, a expliqué la spécialiste.

« Depuis 2005, lorsque 21 implants cochléaires ont été posés, le travail s’est perfectionné avec la création d’une équipe multidisciplinaire de spécialistes composés de chirurgiens, audiologistes, neurophysiologistes, neuropédiatres, phoniatres, psychologues, orthophonistes, pédagogues, entre autres », a-t-elle ajouté.

La Dr Bermejo, qui est également responsable du Département d’orthophonie et de phoniatrie du Centre international de la santé La Pradera, à l’ouest de La Havane, a déclaré que le programme cubain de dépistage auditif dispose de plusieurs centres régionaux qui couvrent l’ensemble du pays, et concerne tous les âges jusqu’à 18 ans.

« Notre mission est de dépister tous les enfants atteints de déficiences auditives depuis leur naissance », a-t-elle signalé.

« Un bon dépistage auditif et une détection de plus en plus précoce (l’idéal est avant l’âge de 6 mois), permet d’obtenir de meilleurs résultats dans le traitement. En effet, plus les enfants sont jeunes quand ils reçoivent les implants, meilleurs sont les résultats dans le développement du langage et les compétences cognitives en général », a-t-elle ajouté.

Le programme comprend la détection, la chirurgie, la programmation de l’équipe médicale et la rééducation auditive si nécessaire, afin d’améliorer la diction, l’esthétique et le timbre de la voix du patient.

« Il s’agit d’un travail collectif en fonction duquel des personnes d’autres pays, tels que la Guinée et le Venezuela ont été traités, et qui pourrait s’étendre à l’ensemble de l’Amérique latine », a conclu la Dr. Bermejo. (PL)

(Granma International édition en français 14 novembre 2013)