LA VERITE DU Venezuela (2) août 2014

Publié le par cubasifranceprovence

Traduction Françoise Lopez.

Le bellicisme étasunien n'arrête pas la vague anti-impérialiste.

Alimenter les guerres au Moyen Orient, en Ukraine et en Afrique, propager des conflits en Amérique du Sud braqués sur de futures invasions, cela n'est pas suffisant pour que Washington renverse l'effervescence anti-impérialiste, qui augmente dans le monde entier.

La continuité systématique des attaques contre la Révolution Bolivarienne et contre l'ALBA, accompagnée maintenant par une tentative pour en revenir à utiliser la dette externe de l'Argentine comme levier de pillage et de domination augmente seulement le rejet de millions de Latino-américains de l'image de Washington et des politiques impérialistes. Les victoires partielles que pourraient comptabiliser la Maison Blanche - surtout en matière électorale - sont le prologue de nouvelles et massives expressions d'une radicalisation révolutionnaire des masses dans la région.

La Révolution Bolivarienne approfondit son contenu social

Au mois de juillet, a eu lieu un grand déploiement du peuple organisé et de son gouvernement bolivarien pour intensifier les actions de combat contre la pauvreté extrême et pour donner une nouvelle impulsion aux Missions Sociales. L'offensive annoncée par le président Nicolas Maduro pour relancer les Missions et les Grandes Missions s'est traduite dans des faits comme les "Dimanches des Missions" ou l'installation des "Bases des Missions".

Des brigades de professionnels et de volontaires des missions et des programmes sociaux du gouvernement bolivarien parcourent tout le pays pour apporter des soins intégraux aux secteurs qui ont le plus souffert historiquement de l'exclusion. Avec la Révolution, l'heure est venue de leur garantir la jouissance de leurs droits les plus essentiels: la santé, l'éducation, l'alimentation.

Ainsi, des centaines de localités ont reçu des soins de dizaines de missionnaires déployés dans chaque coin du territoire vénézuélien, les chiffres augmentent et augmentent semaine après semaine. Les patients sont soignés dans leur logement, sont détectés les problèmes de nutrition, de logements à risque dans les communautés rurales et les quartiers des périphéries urbaines. Ces parcours font partie de la stratégie gouvernementale de combat contre la pauvreté extrême présentée le 6 juin dernier. Son application permet à la fois de faire un diagnostic précis de l'avancée des différentes missions sociales qui existent dans la République Bolivarienne du Venezuela.

Ces actions ont, de plus, une signification qui mérite d'être soulignée car elle va plus loin que la juste restitution de la dette sociale. Le contact direct avec les communautés permet de connaître leurs potentialités humaines et productives. Certaines potentialités qui vont contribuer à impulser l'auto-gouvernement socio-productif dans leurs territoires en exaltant le rôle actif de leurs habitants en tant que sujets actifs d'un Pouvoir Populaire renforcé depuis la base, une des propositions de la politique sociale du gouvernement bolivarien.

Pour les volontaires qui participent aux brigades, il s'agit d'une expérience très enrichissante. Leur contribution est rétribuée par l'amour qu'eux et les brigadistes reçoivent et par la connaissance des conditions de vie, de travail et de lutte d'un peuple digne qui prend son destin en mains.

Dans ces journées de travail communautaire (Dimanche des missions), au déploiement de brigadistes volontaires et professionnels des missions sociales s'ajoute aussi celui de ministres, de gouverneurs et de maires engagés dans le projet révolutionnaire bolivarien. Il s'agit d'un processus d'apprentissage collectif qui se traduit par des résultats palpables pour les communautés et dans une dimension de plus pour le Gouvernement d'Efficacité dans la Rue conduit par le président Nicolas Maduro. Lors des dernières journées de Dimanches des missions, on a réalisé 728 assemblées dans des communautés extrêmement pauvres.

L'installation des bases des missions avance.

Dans les premières semaines de relance des missions sociales, on a inauguré les premières bases des missions. Conformément aux objectifs du gouvernement Bolivarien, on a installé 1 500 bases dans 255 paroisses prioritaires où se concentrent 5,5% de la pauvreté extrême au Venezuela. La constitution de tous ces espaces de soin sera concentrée sur 3 mois. Chaque base de missions aura tois édifices: un pour donner des soins de santé, un autre pour l'éducation et le troisième pour coordonner toutes les missions comme Barrio Nuevo, Barrio Tricolor et Barrio Adentro Deportivo, entre autres.

Le président Nicolas Maduro a expliqué ainsi la tâche des missions: "Dans les zones où elles s'installent, nous avons identifié plusieurs composantes: des problèmes graves de logement et d'habitat, l'absence d'indépendance économique, de services de santé, d'éducation, un faible accès à une alimentation suffisante et nourrissante... La Grande Mission Barrio Nuevo, Barrio Tricolor, va remplacer les chaumières par des maisons dignes, construire et reconstruire des villes neuves. Nous devons arriver à faire une révolution urbaniste pour dépasser la pauvreté extrême dans ces 1 500 communautés identifiées... nous allons réaliser le miracle de dépasser la pauvreté et d'avancer dans la construction du socialisme."

Sous les bombes médiatiques.

La première Base de Missions Socialistes du pays a été inaugurée le 15 juillet dans la communauté Valle Bolivariana de la paroisse Miguel Peña de la municipalité de Valencia, Etat de Carabobo.

Le contexte mondial de croissance constante des inégalités et d'augmentation du nombre de citoyens en situation de pauvreté extrême contraste avec les réussites déjà obtenues par le peuple organisé et le gouvernement bolivarien et son approfondissement avec l'impulsion des politiques actuellement mises en oeuvre pour éradiquer complètement la pauvreté extrême dans le pays. Ces politiques et ces actions font partie de ce que la conjuration médiatique cache sur la Vérité du Venezuela.

Les grands médias et leurs retentissements sur les plate-formes digitales n'accordent pas de trêve au gouvernement vénézuélien. En les attaquant de plusieurs côtés, les entreprises médiatiques signalent le cabinet de Nicolas Maduro comme objectif et indiquent la stratégie de la guerre, pendant que les réseaux tirent. L'idéologie qui est derrière cette nouvelle forme de guerre de masse et permanente coïncide dans ses lignes de base avec une idéologie fasciste.

Ce que nous voyons est le résultat de la somme de vielles méthodes de guerre médiatique et psychologique à quoi s'ajoute le concours des nouveaux réseaux électroniques (twitts, SMS, etc...) qui, grâce à la rapidité et à la versatilité des nouvelles technologies renforcent les stéréotypes contre la Révolution Bolivarienne. Les partis d'opposition, très affaiblis, tentent de s'accrocher à la vague de discrédit pour cacher sous le tapis le regrettable spectacle du manque d'idées et des guerres intestines qui les rongent. En attendant, l'homogénéité de la réaction des grands médias contre le Venezuela a été et est impressionnante.

La bonne nouvelle est que, malgré une production très dispersée, il existe des preuves empiriques et d'une grande rigueur scientifique qui révèlent cette grande opération médiatique. La vérité sur le Venezuela attire l'attention sur certaines des principales analyses qui ont été faites ces dernières semaines et qui peuvent être utiles pour la charge d'arguments avec lesquels nous pouvons affronter le terrorisme médiatique qui tente d'encercler le processus vénézuélien.

Au cours de la XI° Rencontre Ibéro-américaine de Genre et de Communication, qui a eu lieu récemment à La Havane, la chercheuse de l'Université Complutense de Madrid, le Docteur Angeles Diez, a présenté une enquête exhaustive qui démontre que dans la guerre des Etats-Unis contre l'Irak et l'Afghanistan, on a utilisé le représentation de la femme dans les conflits comme figure consensuelle parce qu'elle éveille les sympathies et fonctionne mieux pour conformer une opinion publique favorable aux changements de gouvernement. Elle a assuré que cette opération fonctionne depuis des années contre le Venezuela.

Angels prouve que "l'image violente de l'opposition au gouvernement de Nicolas Maduro cherche à être déjouée par l'image aimable d'une jeune épouse (celle de Leopoldo Lopez) qui se manifeste pacifiquement en demandant "un changement de gouvernement". Elle ajoute que "la condition sociale des femmes vénézuéliennes qui se présentent pour conduire le mouvement (d'opposition) disparaît de la scène."

L'utilisation de l'image de la femme comme nouvelle représentation de "l'opposition" cherche la reconnaissance internationale, tirant parti des imaginaires de consommation intérieure des populations européennes et étasuniennes qui, de plus, son liées de manière subliminale aux campagnes institutionnelles contre la violence de genre. "Comme cela arrive dans le cas de ce qu'on appelle les printemps arabes, l'opposition dirigée par des femmes permet de faireplus facilement appel au sentiment d'aide, c'est à dire, à l'intervention. Ce sont les femmes même comme représentantes de l'opposition qui demandent l'intervention étrangère", conclut Angeles.

II

Le chercheur et journaliste espagnol Pascual Serrano a attiré l'attention sur son compte Twitter sur les chemins tortueux que prend souvent le journal El Pais pour attaquer le gouvernement de Nicolas Maduro. Le 12 juillet dernier, il annonçait que le Venezuela se disposait à effectuer une concertation sur les prix avec le patronat, l'unification du change et l'actualisation des prix de l'essence. En se référant au vice-président Rafaël Ramirez, il en profitait pour rappeler qu'il est le petit cousin d'un homme emprisonné à Paris - le terroriste international des années 70 qui purge une peine de prison à perpétuité en France" - une histoire qui n'a rien à voir mais aide à produire l'effet toxique indispensable au reportage.

En plus de ce que souligne le journal espagnol de façon pavlovienne, Serrano attire aussi l'attention sur Twitter sur ce qu'El Pais omet de façon intéressante: "Alors qu'ils parlent de lois bâillon au Venezuela ou en Equateur, c'est en Espagne qu'elle a été approuvée", affirme-t-il. Le lien de ce message conduit au journal La Marea qui rapporte le débat autour de l'avant-projet de la Loi de Sécurité Citoyenne, un instrument des Forces de Sécurité de l'Etat espagnol qui "secrètement, tente de plus contrôler toute la société dans différents domaines (dans la protestation sociale, au moment où la police t'identifie...) et, de plus, de se blinder quand elles exercent leurs fonctions de contrôle".

III

En étudiant la couverture du Venezuela dans 28 grands journaux d'Amérique Latine, d'Europe et des Etats-Unis sur une année, trois universitaires latino-américains ont révélé que la couverture du Venezuela était systématiquement biaisée négativement dans les grands journaux: 82% des articles publiés ont un impact négatif. En même temps, 95% des thèmes sont en relation avec le gouvernement vénézuélien, ce qui prouve l'intention politique de discrédit des messages.

"La formation d'un biais négatif systématique signifie que le droit à l'information des citoyens-lecteurs n'est pas respecté", concluent F.Casado (Université Bolivarienne), E. Sapiezynska (Université du Chili) et R. Sanchez (Université Centrale du Venezuela) dans l'enquête " Le Venezuela dans la presse internationale: une couverture biaisée", publiée au début de ce mois dans la Revue Latine de Communication Sociale.

Au Venezuela, l'unité civique et ilitaire arrive à se maintenir.

S'il y a un secteur sur lequel l'opposition fasciste vénézuélienne a pointé ses canons pendant ces 15 années de processus révolutionnaire, c'est celui des Forces Armées. Maintes et maintes fois, les assauts pour affaiblir cette structure ont été repoussés par un mur idéologie de fer conçu, d'abord, à la chaleur de l'idéal hérité du Mouvement Bolivarien Révolutionnaire 200, stimulé par le Commandant Suprême Hugo Chavez et ensuite, dans la pratique permanente surgie du contact entre le peuple et ses organisations de base.

C'est dans ce cadre, en montrant la solidité du pacte de sang - confirmé pour toujours dans les événements d'avril 2002, quand l'unité civique et militaire a forgé des liens pratiquement indestructibles - que se nourrit le Général en Chef Vladimir Padrino Lopez, actuel Commandant Stratégique des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB). C'est ce qu'il a expliqué récemment, dans un discours de haut contenu stratégique concernant l'avancée de la Révolution.

S'adressant aux députés de l'Assemblée Nationale à l'occasion de la Journée des FANB, et en se basant sur les enseignements de Bolivar et de Chavez, Padrino a remarqué la nécessité de forger la paix, qui est "un drapeau historique de l'Etat vénézuélien", réaffirmée aujourd'hui par la Constitution Bolivarienne. Pour l'orateur, "la paix est une tâche qui exige plus de courage, de détermination et d'héroïsme que la guerre même."

En entrant pleinement dans les derniers événements de déstabilisation qui harcèlent le processus révolutionnaire, le général Padrino Lopez a caractérisé ceux-ci comme "un coup d'Etat continuel". Selon lui, il ne s'agit pas d'une nouveauté bien que "depuis 15 ans, nous bataillons contre ça, sous la doctrine de la guerre non conventionnelle des Etats-Unis d'Amérique du Nord." Dans les violences récentes, "ce n'est pas la force publique qui a rétabli l'ordre, non, c'est le peuple du Venezuela avec son rejet majoritaire de la violence et du terrorisme, c'est le même peuple qui s'est imposé et qui a opté pour la paix", a-t-il signalé sous les applaudissements des députés présents.

Citant une autre fois Chavez, le chef militaire a souligné que "paix" et "unité révolutionnaire" vont main dans la main et contre ce mur, toutes les tentatives de coup d'Etat se briseront", ajoutant que "à cela s'ajoute la formation d'une nouvelle stratégie nationale basée sur le concept de guerre de tout le peuple qui guide la doctrine militaire vénézuélienne."

D'autre part, Padrino Lopez a attaqué avec insistance les secteurs de la "basse politique" qui ont appelé ouvertement et secrètement des officiers des FANB à ne pas reconnaître la Constitution et la légitimité du président Nicolas Maduro. "Cela constitue un outrage, un affront envers les Forces Armées Nationales Bolivariennes", a-t-il ajouté.

En en appelant à Bolivar et à son concept disant que "nous devons offrir plus que la paix en récompense de l'Indépendance", Padrino Lopez a confirmé que cette assertion continue à être aujourd'hui un débat national et "c'est une partie des racines que nous avons récupérées pour soutenir la vraie pensée militaire vénézuélienne". Pour cela, il demande: "Qui peut réfuter le caractère anti-impérialiste de notre nation et de nos Forces Armées Nationales Bolivariennes"?

En défiant ceux qui nient l'histoire, Padrino Lopez a déclaré que "l'unité civique et militaire existe". Elle s'exprime aujourd'hui,entre autres choses, dans la formation du Mouvement pour la Paix et la Vie, impulsé par notre président Nicolas Maduro pour aller vers la convivialité solidaire, pour la paix. Là se trouve l'unité civique et militaire, dans la Grande MIssion Barrio Nuevo, Barrio Tricolor. C'est une réalité, ce n'est pas peindre des toits, des murs, etc..., c'est un facteur d'intégration et nous, les Forces Armées, la Milice Bolivarienne, là, nous aidons et nous coopérons avec notre peuple."

Cette pensée, lancée en langage simple par Padrino Lopez, parle clairement du concept de Révolution qu'ont les hommes et les femmes des FANB, qui comme l'affirmait habituellement Hugo Chavez, sont étroitement unis pour être "le peuple en armes", solidaire, engagé, mais aussi en alerte permanente face aux attaques des ennemis intérieurs et extérieurs.

L'actuel Chef Stratégique a signalé que c'est l'essence des Forces Armées Nationales Bolivariennes d'être en concordance avec les idées d'origine mentionnées auparavant et de posséder ce caractère anti-impérialiste, humaniste, populaire, profondément démocratique et amoureux de la paix.

Enfin, ce Général expert dans l'affrontement de la guerre psychologique et de Quatrième Génération, tout en sachant que c'est ce que pense la grande majorité du brave peuple vénézuélien, déclare: "Je veux le dire avec beaucoup de responsabilité, en étant attentif à l'éthique et en faisant attention à al grande politique: Ces Forces Armées Nationales Bolivariennes sont chavistes! parce que Chavez n'est pas un parti politique, Chavez n'est pas une vue de l'esprit. Chavez est une doctrine militaire, politique, économique."

Sans doute, l'héritage du Commandant Suprême a en elles d'excellents défenseurs, le mur solide sur lequel se briseront les attaques fascistes.

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