DES ESPAGNOLS, DES SUEDOIS ET DES MEXICAINS VONT A Cuba FINANCER LA DISSIDENCE

Publié le par cubasifranceprovence

Le secrétaire général des jeunesses démocrates-chrétiennes de Suède, Jens Aron Modig et le dirigeant des Nouvelles Générations du PP, Angel Carromero, révèlent qu'ils ont été envoyés à Cuba pour organiser des groupes d'opposition.

 

La participation d'étrangers à la politique cubaine semble que la droite mondial est en train de perdre patience avec les Cubains qui ne se décident pas à initier leur « printemps arabe ». Des leaders politiques suédois, espagnols, et des activistes mexicains sont envoyés pour promouvoir un soulèvement contre le régime.

 

Le secrétaire général des jeunesses démocrate-chrétiennes de Suède, Jens Aron Modig et le dirigeant des Nouvelles Générations du PP, Angel Carromero, révèlent qu'ils ont été envoyés à Cuba pour organiser et financer des groupes d'opposition. Le Suédois assura à la presse étrangère qu'il « ne savait pas que faire cela était illégal » mais avoue que le seul pays du monde où ils le font est Cuba.

 

Les envoyés européens avaient pour mission de remettre 4 000 euros aux dissidents cubains.

 

L'envoi d'argent et d'instructions de Suède à l'opposition cubaine n'est pas nouvelle. Le dissident Manuel Cuesta Muroa dit à Publico que, avant Modig, la Suédoise Annita Ardin, celle-là même qui maintenant accuse Julian Assage de viol, vint plusieurs fois à Cuba avec la même mission. Selon l'opposant cubain, ils entrèrent en conflit parce qu'elle voulait que ses instructions soient accomplies au pied de la lettre.

 

Les deux européens qui ont participé à l'accident dirent qu'ils avaient été envoyés ensemble pour une opération coordonnée par les directions de leurs partis respectifs, que leur mission était de remettre à Osvaldo Paya 4 000 euros , de l'accompagner dans un voyage autour de l'Ile pour promouvoir la dissidence et rencontrer sa fille pour la conseiller sur la formation d'organisations politiques juvéniles opposées au gouvernement cubain.

 

Carromero conduisait la voiture dans laquelle mourut le leader de l'opposition cubaine, Osvaldo Paya et son compagnon Harold Cepero . Aussi bien l'Espagnol que le Suédois confirmèrent qu'il s'agissait d'un accident , repoussant toutes les spéculations des blogueurs dissidents à propos de l'assassinat prémédité par les autorités cubaines.

 

Officieusement, un fonctionnaire cubain a dit à Publico que « Cuba n'applique pas la peine de mort extra-judiciaire mais que, de plus, c'est une stupidité de penser que nous allions attendre que Paya soit avec deux étrangers pour le tuer et, en outre, laisser vivants les deux étrangers pour qu'ils racontent ce qui était arrivé. Nous serions stupides, en plus d'immoraux ».

 

Contactés par les exilés de Miami.

 

La participation étrangère ne semble pas être un fait isolé. La TV cubaine a présenté cette semaine les déclarations de plusieurs jeunes Mexicains envoyés à Cuba pour protester lors de la visite du Pape Benoît XVI . Ils amenaient des téléphones cellulaires pour les groupes dissidents qui occupèrent plusieurs églises et se munirent de tracts anti-castristes pour les répandre, au petit matin, dans les principales artères de La Havane. Les jeunes furent contactés par des organisations d'exilés à Miami qui leur payèrent tous les frais et leur donnèrent 1 000 dollars (environ 812 euros) à chacun. Après leur arrestation et leur interrogatoire, les autorités cubaines optèrent pour les expulser . La même chose est arrivée au Suédois Modig qui est maintenant de retour dans son pays.

 

Carromero sera jugé pour l'accident qui provoqua la mort d'Osvaldo Paya. Le destin de l'Espagnol Angel Carromero sera différent parce que c'est le responsable de l'accident de la circulation et il devra être jugé pour l'homicide des dissidents Osvaldo Paya et Harold Cepero. Selon les lois cubaines, s'il est reconnu coupable, la condamnation pour ce type de délit, est de 1 à 10 ans et s'accomplit dans les centres de « semi-liberté » , en général ils peignent les rues ou fabriquent des panneaux routiers de circulation.

 

Le paradoxe de l'action de la droite espagnole à Cuba, c'est qu'elle obtient les résultats exactement opposés à ceux qu'elle attendait. Le chancelier Roberto Robaina perd sa charge pour avoir conseillé plus qu'il n'était nécessaire son homologue espagnol. Celui qui l'a remplacé, Felipe Perez Roque, le vice-président Carlos Lage et d'autres dirigeants du Parti ont été destitués à cause de conversations enregistrées par les services de renseignements de la Mère Patrie et maintenant, ils tuent accidentellement le chef principal et le plus influent de l'opposition.

 

(Publico, 2 août 2012)

 

(traduction Gaston Lopez)